Les plus grands instances religieuses de l'Egypte, l'Eglise copte orthodoxe et Al-Azhar, ont dénoncé, séparemment, le dimanche 28 juillet, la représentation de la Cène qui a suscité la polémique lors de l'inauguration des JO à Paris.
L'Eglise copte a exprimé dimanche 28 juillet à travers un communiqué sa profonde indignation et sa condamnation de cette mise en scène parodique du Christ avec ses disciples lors de la cérémonie d'ouverture.
Cette scène « constitue une grave offense à l'un des piliers de la foi chrétienne » précise le communiqué.
De son côté, l’institution d’Al-Azhar, la plus importante entité musulmane sunnite, a également condamné la scène en soulignant que « dépeindre Jésus-Christ d'une manière offensante pour sa personne honorable, le symbole suprême de la prophétie, d'une telle manière barbare et imprudente, qui ne respecte pas les sentiments des croyants et les hautes valeurs humaines, a suscité une large indignation mondiale».
Cette scène a été critiqué par de nombreuses instances internationales. Une conférence des évêques de l'Église catholique française a déploré des « scènes de dérision » qui, selon elle, constituent une atteinte à la dignité de l'Eglise. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a également adopté la même position.
A la suite de la polémique suscitée, les organisateurs des Jeux olympiques de Paris ont présenté leurs excuses dimanche à toute personne qui aurait été offensée par le tableau évoquant "La Cène" de Léonard de Vinci lors de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques Paris 2024.
Le directeur artistique de la cérémonie, Thomas Jolly, avait déclaré que celle-ci devait célébrer la diversité et rendre hommage à la fête et à la gastronomie française. « Mon souhait n'est pas d'être subversif, ni de me moquer ou de choquer», a soutenu M. Jolly. « Je voulais avant tout envoyer un message d'amour, un message d'inclusion et pas du tout un message de division. »
«Il est clair qu'il n'y a jamais eu d'intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit. Au contraire, je pense qu'avec Thomas Jolly, nous avons vraiment essayé de célébrer la tolérance communautaire» a commenté Anne Descamps, porte-parole de Paris 2024, qui a été interrogée sur ce tollé lors d'une conférence de presse du Comité international olympique dimanche, poursuivant : « si des personnes ont été offensées, nous sommes, bien sûr, vraiment, vraiment désolés. »
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