Un garçon inspecte les décombres d’un bâtiment effondré à la suite des bombardements israéliens à l’école de Jaouni dirigée par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza. Photo : AFP
L’Egypte a condamné dans les termes les plus fermes le bombardement israélien de l’école Al-Jaouni de l’UNRWA qui abritait des milliers de civils déplacés à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza. Une attaque qui a tué et blessé des dizaines de civils palestiniens.
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration, dimanche 7 juillet, l’Egypte a condamné les violations continues du droit international et du droit humanitaire par Israël, exhortant Israël a respecté ses obligations en tant que force occupante, cesser de cibler les civils non-armés dans la bande de Gaza.
D’autre part, l’Egypte a souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu global dans toute la bande de Gaza pour mettre fin aux souffrances que vivent les habitants de la bande de Gaza dont des milliers de femmes, d’enfants et de civils ont été tués.
Enfin, l’Egypte a appelé Israël à répondre aux efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre en cours contre la bande de Gaza, à permettre la reprise des efforts humanitaires et l’acheminement des aides humanitaires sans entrave à partir de tous les points de passage.
Le Hamas a annoncé que 16 personnes avaient été tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, l'armée israélienne disant avoir visé des « terroristes ». Le Hamas a dénoncé dans un communiqué « un bombardement brutal » sur « des milliers de civils déplacés sans défense ».
Le Hamas a fustigé comme un "massacre odieux" la frappe sur l'école al-Jaouni, faisant aussi état de 50 blessées transférées à l'hôpital. D'après lui, 7.000 déplacés se trouvaient dans l'école.
Le ministère de la Santé de Gaza, qui a dénoncé un « massacre odieux », a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nuseirat et transférées vers l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa.
Sollicitée par l'AFP, l’UNRWA a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l'immédiat, mais précisé que plus de la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre. « Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants », a indiqué un porte-parole à l'AFP.
Alors que la guerre à Gaza entre dimanche dans son 10e mois, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu avec des pourparlers au Qatar vendredi 5 qui n’ont pas abouti. La guerre à Gaza a tué 38.098 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza.
L'armée israélienne a mené samedi de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza, dont l'une a provoqué la mort de 16 personnes dans une école abritant des déplacés selon le Hamas, et a tué un membre du Hezbollah dans une attaque de drone au Liban voisin.
Israël a indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" "dans le secteur de l'école Al-Jaouni" de Nousseirat (centre), gérée par l'ONU et abritant des déplacés.
Dans la petite bande de terre dévastée, où Israël assiège quelque 2,4 millions de personnes dans des conditions jugées "désastreuses" par l'ONU, l'eau et la nourriture manquent. Selon les Nations unies, 80% de la population est déplacée et plusieurs habitants, dont des enfants, sont morts de malnutrition.
Plus tôt, les secouristes avaient fait état de 10 personnes tuées, dont trois journalistes locaux, par une frappe sur une maison du camp de Nousseirat. Un quatrième journaliste a été tué à Gaza-ville au nord, selon le bureau de presse du Hamas.
Les combats se sont en outre poursuivis à Choujaïya, un quartier est de Gaza-ville, où les soldats mènent une opération terrestre appuyée par l'aviation depuis le 27 juin.
Le secteur est l'un de ceux dans le territoire palestinien où l'armée israélienne est de nouveau intervenue, après avoir affirmé les contrôler.
Les soldats bataillent aussi à Rafah (sud), où des témoins ont fait état de tirs à l'artillerie lourde dans le centre de la ville. Selon l'armée "des cellules terroristes ont été éliminées" et "plusieurs tunnels détruits et des armes saisies".
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que deux de ses employés avaient été tués à al-Bureij (centre) sans donner plus de précisions.
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