Le président égyptien Abdel Fatah Al-Sissi lors de la conférence humanitaire internationale pour Gaza.
Le président égyptien Abdel Fatah Al-Sissi a annoncé mardi 11 juin que la crise humanitaire sans précédent à Gaza est la responsabilité directe d’Israël, ceci lors son allocution devant la conférence internationale sur la situation humanitaire à Gaza en Jordanie.
« La crise humanitaire à Gaza est le résultat délibéré d'une guerre de vengeance destructrice contre l’enclave palestinienne, ses habitants, ses infrastructures, et son système médical », a indiqué Sissi.
Selon lui, l’arme de la faim et du blocus ont été utilisées pour transformer Gaza en territoire invivable et forcer ses habitants à quitter leurs terres, sans le moindre respect des conventions internationales ou des normes humanitaires.
« L'Egypte a mis en garde à plusieurs reprises contre la gravité de la situation de la guerre à Gaza et les répercussions des opérations militaires israéliennes à Rafah qui ont entravé l’acheminement de l’aide » a déclaré le président tout en saluant la résolution 2735 du Conseil de sécurité adoptée le 10 juin.
Sissi a demandé ce qui suit :
Premièrement, un cessez-le-feu global et permanant dans la bande de Gaza, la libération immédiate de tous les otages et détenus et la protection des civils. Les infrastructures, les employés des Nations Unies, les secouristes et les équipes médicales ne doivent pas être pris pour cible.
Deuxièmement, Israël doit lever le siège (imposé à Gaza) et de ne pas utiliser la faim comme arme pour punir les habitants.
Israël est également appelé à éliminer tous les obstacles qui entravent l’accès immédiat, durable et adéquat de la population palestinienne à l’aide humanitaire et aux secours.
Troisièmement, fournir à l'UNRWA le soutien et le financement nécessaires pour qu'elle puisse assumer son rôle vital et important dans l'aide aux civils palestiniens.
Quatrièmement, créer les conditions nécessaires au retour immédiat des Palestiniens déportés en raison de la guerre israélienne.
Sissi a salué l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie qui ont reconnu l'Etat palestinien et a appelé tous les autres pays du monde à faire de même et à soutenir la justice.
Cette conférence sur la réponse humanitaire d’urgence à Gaza vise à trouver des solutions pratiques pour l’acheminement immédiat des aides humanitaires et médicales vers l’enclave palestinienne, et à sensibiliser la communauté internationale à la « catastrophe humanitaire » qui sévit dans ce territoire.
La conférence est coorganisée conjointement par les Nations Unies, la Jordanie et l’Egypte avec le soutien de nombreux chefs d'Etat et dirigeants.
Un sommet tripartite
En marge de la conférence, un sommet tripartite réunissant l’Egypte, la Jordanie et la Palestine a examiné la situation à Gaza.
« Il est impératif de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et permanant et de libérer les otages et les détenus », indique-t-on dans un communiqué.
Les trois présidents ont souligné la nécessité d’arrêter les hostilités à Rafah, de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et d’ouvrir les passages terrestres.
Le président Sissi a eu un tête-à-tête avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Il a affirmé la position ferme de l'Egypte en faveur de la cause palestinienne et sa volonté de soutenir les efforts de l'Autorité palestinienne pour préserver les droits du peuple palestinien.
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