Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza méritait d’être acceptée, lors d'une conférence de presse, tenue le lundi 3 juin à Madrid, avec son homologue espagnol José Manuel Albarez.
« L'Egypte appelle les deux parties belligérantes à accepter le plan proposé », a-t-il insisté, ajoutant que l'Egypte continuait de communiquer et de coordonner avec ses partenaires « pour mettre fin à la guerre qui a causé la mort de 37 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants ».
Selon Shoukry, arrivé à Madrid dimanche, le Hamas a accueilli positivement la proposition américaine, alors que la réponse israélienne se fait toujours attendre.
Les médiateurs qatari, américain et égyptien ont appelé samedi 1er juin Israël et le Hamas à « finaliser » un accord de cessez-le-feu sur la base du plan annoncé par le président américain Joe Biden.
Le président américain avait révélé vendredi une nouvelle feuille de route en trois étapes aboutissant à un cessez-le-feu total et à la libération des otages détenus dans la bande de Gaza.
Shoukry a souligné que Gaza était devenue invivable faute d'aides humanitaires et médicales suffisantes, mettant en garde contre la propagation du chaos au détriment des moyens diplomatiques, et rappelant que « la guerre a affecté la navigation en mer Rouge ».
En réponse à une question sur la présence militaire israélienne près de la frontière égyptienne, Shoukry a affirmé que l’Egypte rejetait « toute présence israélienne » du côté palestinien du terminal de Rafah. « Il est difficile que le terminal de Rafah continue à fonctionner en l’absence d’une administration palestinienne », a-t-il estimé.
Il a toutefois ajouté que le traité de paix entre l'Egypte et Israël, était stable depuis quatre décennies et « disposait de mécanismes susceptibles de régler ce genre d’entorses », en référence au contrôl israélien du terminal de Rafah. « Le traité doit être respecté et ses dispositions doivent être préservées », a-t-il souligné.
Lors de la conférence de presse, Shoukry a salué la position de l'Espagne en faveur de la cause palestinienne, surtout après sa reconnaissance de l'État de Palestine.
« Nous soulignons la nécessité de mettre fin aux opérations militaires israéliennes dans la ville palestinienne de Rafah », a déclaré de son côté le chef de la diplomatie espagnole, tout en saluant à son tour « les efforts persistants de l'Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza ».
Il a dit avoir discuté avec son homologue égyptien des moyens d'assurer la réouverture de couloirs terrestres pour l’acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza.
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