Les Palestiniens regardent la destruction après une frappe israélienne où des personnes déplacées se réfugiés à Rafah, dans la bande de Gaza. Photo : AFP
L'Egypte a condamné, lundi 27 mai, dans les termes les plus fermes, le bombardement « délibéré » par les forces israéliennes des camps des déplacées dans la ville palestinienne de Rafah, dans un communiqué publié le 27 mai par le ministère des Affaires étrangères.
« Le bombardement qui a fait des centaines de morts, et des blessures parmi les Palestiniens déplacés et sans défense, est une nouvelle violation flagrante des dispositions du droit international et des dispositions de la Quatrième Convention de Genève de 1949 relatives à la protection des personnes civiles en temps de guerre », a prévenu l’Egypte au communiqué.
Israël a bombardé dimanche soir un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, causant la mort d’au moins 40 personnes et la blessure d’autres dont la plupart sont des enfants et des femmes.
L’Egypte considère cet événement tragique comme une continuation du ciblage des civils sans défense et d'une politique systématique visant à accroître l'ampleur des massacres et des destructions dans la bande de Gaza pour la rendre invivable.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé Israël à respecter ses obligations juridiques en tant que puissance occupante et à mettre en œuvre les mesures édictées par la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant une cessation immédiate des opérations militaires et toute autre mesure dans la ville palestinienne de Rafah.
L'Egypte a renouvelé son appel au Conseil de sécurité et aux parties internationales influentes sur la nécessité d'une intervention immédiate pour garantir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et mettre fin aux opérations militaires dans la ville palestinienne de Rafah.
L’Egypte a appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité juridique et humanitaire en matière de protection des civils palestiniens et de prévention de leur exposition à des dangers.
La Défense civile palestinienne de la bande de Gaza a annoncé lundi un bilan de 40 morts après des frappes israéliennes sur un camp de Rafah, dans l'extrême sud du territoire côtier palestinien.
« Le massacre commis par l'armée d'occupation israélienne dans les tentes de réfugiés dans le nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a fait 40 martyrs et 65 blessés », a déclaré un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza.
« Cet atroce massacre perpétré par les forces d'occupation israélienne est un défi à toutes les résolutions internationales », a écrit la présidence palestinienne dans un communiqué.
Elle a accusé Israël d'avoir "délibérément visé" le camp de personnes déplacées de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au nord-ouest de Rafah.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulances avaient transporté "un grand nombre" de personnes tuées ou blessées lors de l'attaque.
Le Qatar, pays médiateur, a indiqué, lundi, que les frappes israéliennes dans la ville palestinienne de Rafah pourraient "entraver" les pourparlers de trêve à Gaza.
Le pays du Golfe s'inquiète du fait que « les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours et entraver les efforts visant à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza », a affirmé le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.
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