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Les mesures unilatérales de l'Ethiopie constituent une violation du droit international : ministre égyptien

Ahraminfo , Dimanche, 28 avril 2024

L’Egypte a dépensé 10 milliards de dollars au cours des cinq dernières années pour améliorer l'efficacité de son système d'eau.

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Photo : Page Facebook Présidence du Conseil des ministres

Le ministre de l'Irrigation et des ressources hydriques, Hani Sweilam, a affirmé, dimanche 28 avril, que le barrage éthiopien de la Renaissance est l’exemple d’une action unilatérale et du non-respect des principes du droit international, lors de sa participation à la séance d'ouverture de la quatrième Conférence internationale sur l'eau à Bagdad.

« Les mesures unilatérales de l'Ethiopie sont une violation du droit international et leur poursuite est une menace existentielle pour plus de cent cinquante millions de citoyens », a indiqué le ministre égyptien, devant la conférence de Bagdad tenue sous le slogan « Vers un meilleur avenir dans le domaine de l'eau... soyons mieux ensemble ».

L’Ethiopie avait annoncé en septembre 2023, avoir terminé le remplissage du grand barrage de la Renaissance sans accord préalable avec les pays en aval, ce qui constitue une violation de la Déclaration de principes de 2015 concernant le barrage. Suite à ce remplissage, l’Egypte a déposé pour la quatrième fois une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU en octobre dernier, soulignant son refus des actes unilatéraux de l’Ethiopie qui ne prend pas en considération les intérêts de ses voisins en aval.

Selon les spécialistes, le méga-barrage éthiopien réduira le quota égyptien dans les eaux du Nil qui s’élève à 55,5 milliards de m3 par an, ce qui causera une pénurie d’eau. En effet, l’Egypte se trouve en dessous du seuil de pauvreté hydrique, fixé par l’ONU à 1 000 m3 par habitant par an.

Afin de faire face aux défis majeurs auxquels est confrontée la gestion des ressources en eau, l'Egypte a adopté une politique de l'eau basée sur l'utilisation rationnelle et durable de ses ressources en eau renouvelables, avec une dépendance croissante à l'égard de ressources en eau non traditionnelles.

« L’Etat a dépensé10 milliards de dollars au cours des cinq dernières années pour améliorer l'efficacité du système d'eau », a affirmé Sweilam.

Une coopération transfrontalière dans le domaine de l'eau, est indispensable pour l'Egypte selon le ministre.

« Pour que cette coopération soit efficace, il faut prendre en compte le fait que la gestion conjointe de l'eau se fasse au niveau du bassin du Nil en tant qu'unité intégrale et que cela comprenne les eaux bleues et vertes (eaux des rivières et des pluies) », a expliqué le ministre égyptien.

La souffrance de la population à Gaza en raison du manque d’eaux a également été évoqué par le ministre. « Nos frères dans les territoires palestiniens occupés sont confrontés à des difficultés croissantes pour satisfaire leurs besoins en eau, et les attaques israéliennes dans la bande de Gaza sont catastrophiques pour la situation humanitaire ».

 

 

 

 

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