Les femmes et les filles palestiniennes, premières victimes de la guerre. Photo : AFP
L’ambassadeur Ahmed Ihab Gamaleldin, représentant permanent de l’Egypte auprès des Nations-Unies et d’autres organisations internationales à Genève, a prononcé, samedi 16 mars à la 55e session du Conseil des droits de l'homme, un discours au nom de 128 Etats, dénonçant la situation des femmes et des filles dans le territoire palestinien occupé, selon un communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.
Gamaleldin a assuré la solidarité de l’Egypte avec les femmes et les filles en Palestine dans leur lutte actuelle pour leur vie et leur avenir, face à la peur et l’épuisement.
« Les femmes palestiniennes luttent non seulement pour survivre aux bombardements des forces israéliennes, mais également pour prendre soin de leur santé personnelle, ce qui représente un autre niveau de souffrance », a expliqué Gamaleldin.
Il a souligné la forte augmentation du niveau de malnutrition chez les femmes enceintes et allaitantes et le risque imminent de famine pour toute la population.
Dans ce contexte, il a rappelé que selon les agences des Nations-Unies, « plus d’un million de femmes et de filles ont été déplacées à Gaza plusieurs fois ».
Il est à noter que le dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza, annoncé samedi 16 mars, cite la mort de 31 553 Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre. Les femmes et les enfants représentent environ 70% des morts.
Le représentant égyptien a fait clairement référence à l’avertissement émis par le Comité des Nations-Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, selon lequel les principes de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes sont confrontés à des défis à Gaza.
L'Egypte a également exprimé l’angoisse du Conseil des droits de l’homme face aux violations subies par les femmes et les filles palestiniennes. Dans ce cadre, Gamaleldin a mis en relief les rapports sur les attaques délibérées contre les femmes et les enfants palestiniens et les exécutions extrajudiciaires dans des endroits où elles se réfugiaient, ou pendant qu’elles cherchaient à s’enfuir, en plus des rapports horribles sur les abus sexuels et les viols dans les lieux de détention.
« Les responsables de ces crimes doivent comparaître devant la justice. Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme est appelé à recueillir les preuves qui pourront servir à effectuer une enquête objective, rapide et efficace afin de condamner tous les responsables de ces crimes », a assuré Gamaleldin.
Il a également appelé toutes les agences des Nations-Unies à coopérer à cette enquête, soulignant en conclusion « l’importance de mettre un terme immédiatement à cette catastrophe ».
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