Aboul Gheit et le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Photo : Ligue Arabe
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, et le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ont discuté de l'idée d'organiser une conférence internationale de paix en Espagne, selon un communiqué de la Ligue arabe, jeudi 14 mars.
Aboul-Gheit a reçu, jeudi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, actuellement en visite au Caire dans le cadre d'une tournée régionale.
Aboul-Gheit a exprimé son appréciation pour la position ferme de l'Espagne en faveur des droits des Palestiniens depuis le début de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Il a souligné que cette position reflète l'engagement de Madrid envers les principes et les valeurs humaines communs, indique la Ligue arabe le jeudi 14 mars.
« Le massacre israélien a atteint une ampleur sans précédent, conséquence directe du feu vert donné par certains pays occidentaux », a indiqué Aboul-Gheit. « Le droit à l'autodéfense est absolument inacceptable pour une puissance occupante », a-t-il affirmé.
Aboul-Gheit a apprécié la position de l’Espagne envers l’intention de reconnaître l’Etat palestinien comme membre à part entière des Nations-Unies, indiquant que cela représente une étape importante vers la réalisation de la solution à deux Etats.
Au sein de l'Union Européenne (UE), l'Espagne est l'une des voix les plus critiques vis-à-vis d'Israël depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre.
« Devant la situation critique à Rafah », dans le sud de la bande de Gaza, les gouvernements espagnol et irlandais ont envoyé une lettre à la Commission européenne pour lui demander d’examiner « de manière urgente si Israël remplit ses engagements de respecter les droits humains à Gaza », affirme dans ce message le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, sur X.
Le premier ministre espagnol a annoncé, samedi 9 mars, qu'il proposerait au Parlement de voter en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien d'ici la fin de son mandat en 2027.
Ce positionnement de l'Espagne a entraîné une vive tension diplomatique avec Israël, qui a rappelé en novembre son ambassadrice en Espagne pour protester contre des propos jugés « scandaleux » tenus par Sanchez. Elle a récemment repris ses fonctions.
Sa position n’est pas unique au sein de l’UE. Le Portugal, l’Irlande ou encore la Slovénie partagent une politique similaire. Pourtant, l’Espagne reste parmi les pays qui critiquent le plus l'opération militaire israélienne à Gaza.
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