Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Shoukry et son homologue américain, Antoney Blinken.
Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Shoukry, a mis en garde contre les répercussions d’une opération militaire à Rafah, lors d’un appel téléphonique, le 8 mars, avec son homologue américain, Antony Blinken.
« L'Egypte rejette catégoriquement toutes les tentatives de déportation des Palestiniens » a-t-il réitéré, ajoutant que cela constitue une grave violation des règles du droit international et une tentative « désespérée » de liquider la cause palestinienne.
Selon le porte-parole du ministère, les deux parties ont discuté en détail de la situation dans l’enclave palestinienne et des efforts conjoints en cours pour parvenir à une trêve, afin de parvenir à un cessez-le-feu permanent, et à l’échange des prisonniers.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine a pleinement apprécié les efforts égyptiens en tant que médiateur entre Israël et le Hamas, ainsi que ses efforts continus pour acheminer l'aide humanitaire à Gaza.
L'Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, les Etats-Unis, la Belgique, la France et les Pays-Bas effectuent également des largages d'aide sur le territoire assiégé par Israël.
Cette annonce a suivi celle du président américain, Joe Biden, jeudi, sur une opération humanitaire par voie maritime, impliquant la construction d'une « jetée temporaire » à Gaza pour permettre l'arrivée d'« aides massives ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi que Chypre espère l'ouverture dimanche d'un couloir maritime permettant d'acheminer de l'aide humanitaire depuis l'île méditerranéenne, située à quelque 370 kilomètres de Gaza.
Blinken a passé en revue la décision américaine d'acheminer l'aide humanitaire à la bande de Gaza via le couloir maritime, ce qui, selon lui, est un effort complémentaire au passage terrestre de Rafah, qui reste le principal port.
Shoukry a souligné la nécessité d'intensifier tous les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu global, et d’éliminer les obstacles imposés par Israël à cet égard.
Le président américain, Joe Biden, a estimé vendredi qu'il serait « difficile » d'obtenir un cessez-le-feu avant le début du mois de jeûne musulman du ramadan (lundi 11 mars), un objectif qu'avaient tenté d'atteindre cette semaine au Caire les pays médiateurs.
Attaques en mer Rouge
Par ailleurs, les discussions entre les deux homologues ont également porté sur la situation en mer Rouge, et sur la menace que ces tensions représentent pour le commerce international.
Les navires de guerre américains et les navires commerciaux sont la cible d'attaques de la part des Houthis, en « solidarité » avec la cause palestinienne.
Samedi matin, une attaque à « grande échelle » a ciblé un navire commercial américain et a lancé des drones sur des navires de guerre américains dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.
Ce passage, par où transite 12 % du commerce international, est gravement menacé et affecte les compagnies ainsi que les coûts du transport maritime.
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