Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry. Photo AFP
Dans un communiqué publié mercredi 7 février 2024 par le ministère des Affaires étrangères, la République arabe d'Egypte a condamné l'attentat terroriste survenu dans un marché populaire de la capitale somalienne, Mogadiscio, qui a fait un certain nombre de victimes et une dizaine de blessés.
« Le gouvernement et le peuple égyptien ont exprimé leurs sincères condoléances et leur sincère sympathie au gouvernement et au peuple de la République sœur de la Somalie dans cet incident honteux, ainsi qu'aux familles des victimes, souhaitant un prompt rétablissement à toutes les personnes blessées », a affirmé le communiqué.
L’attaque, qui a eu lieu mardi, a causé la mort de dix personnes et une dizaine de blessés, selon Reuters.
Bien qu’ils n’aient pas encore revendiqué l’attaque, les rebelles Shebab, chassés des principales villes en 2011-2012, restent implantés dans de vastes zones rurales, notamment dans le centre et le sud du pays, d'où ils mènent régulièrement des attentats contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.
Cette attaque intervient alors que la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis), qui participe à la lutte contre les rebelles Shebab, a annoncé, vendredi 2 février dans un communiqué, avoir terminé la deuxième phase de retrait de ses troupes, soit 3 000 hommes, avec quatre mois de retard sur le calendrier initialement prévu.
Le gouvernement somalien avait demandé une « pause technique » de trois mois dans ce retrait prévu pour fin septembre, après avoir subi « plusieurs revers importants » face aux combattants du groupe islamiste lié à Al-Qaëda qui mène depuis plus de 16 ans une insurrection dans ce pays de la Corne de l'Afrique.
Après le retrait de 5 000 hommes lors des deux premières phases, environ 14 600 soldats - venus du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie, du Kenya et d'Ouganda - sont présents dans le pays.
Selon un calendrier voté dans une résolution de l'ONU, cette force « de transition » doit achever de se retirer fin 2024 et transmettre la sécurité du pays aux forces militaires et policières somaliennes.
Le gouvernement du président Hassan Cheikh Mohamoud s'est engagé en août aux côtés de milices claniques et avec l'appui aérien de la force de l'Union africaine (Atmis) et des Etats-Unis, dans une vaste offensive dans le centre du pays, qui a permis de reprendre de larges territoires. Mais cette progression s'est ensuite enlisée.
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