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L'Egypte et la France rejettent le déplacement des Palestiniens de leurs terres : Sissi et Séjourné

Ahraminfo , Dimanche, 04 février 2024

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné ont souligné le rôle essentiel de l'UNRWA dans le soutien à Gaza, et ont discuté de la situation dans la bande de Gaza ainsi que des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu et fournir une aide humanitaire.

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Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, avec le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, au Caire, le 4 février 2024. Photo : AFP

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné ont affirmé leur rejet absolu de toute mesure ou politique visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres lors de leur rencontre dimanche 4 février au Caire, selon un communiqué de la Présidence égyptienne.

Lors de cette réunion, en présence du ministre des Affaires étrangères, ils ont également souligné l'importance cruciale de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le soutien aux habitants de la bande de Gaza.

Le porte-parole de la Présidence, Ahmed Fahmy, a déclaré que les discussions portaient également sur la situation à Gaza, les efforts intensifs de l'Egypte avec différents partenaires pour parvenir à un cessez-le-feu dans la région et pour fournir une aide humanitaire afin de mettre fin à la crise que subit la population de Gaza.

Les deux parties ont souligné la nécessité pour la communauté internationale de prendre ses responsabilités quant à la mise en œuvre des décisions internationales.

Le ministre français a également exprimé la volonté de son pays de coordonner ses efforts avec l'Egypte en faveur d'un cessez-le-feu durable, de l'échange de détenus et de la promotion de la solution à deux Etats comme base pour un règlement global de la question palestinienne, ainsi que pour rétablir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Le porte-parole de la Présidence a ajouté que l'entretien avait également abordé plusieurs dossiers politiques prioritaires, notamment les situations au Soudan, en Libye et en mer Rouge. Les deux parties ont exprimé leur volonté de continuer à consulter et à échanger des points de vue dans ces domaines, contribuant ainsi au renforcement de la sécurité et de la paix aux niveaux régional et international.

La réunion a également permis d'examiner les relations bilatérales entre les deux pays, mettant en avant l'importance de la coopération élargie et du renforcement des relations stratégiques, notamment dans les secteurs économiques tels que les transports, l'industrie manufacturière, le commerce, et bien d'autres.

Dans le cadre de la première étape de sa tournée au Proche-Orient, M. Séjourné avait déclaré à son homologue égyptien Sameh Choukri: "Vous êtes préoccupés par les déplacements forcés de population sur votre territoire. Nous comprenons parfaitement ces inquiétudes et (...) la position de la France est constante: nous condamnons et nous refuserons toute action menée en ce sens".

Alors que les pourparlers se multiplient via les médiateurs qatari et égyptien pour une possible trêve, Paris veut "un cessez-le-feu mais également préparer le retour de l'Autorité palestinienne à Gaza avec une gouvernance renouvelée", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, et son homologue français, Stéphane Séjourné, se sont mis d'accord sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat, lors d'une conférence de presse tenue dimanche 4 février au ministère des Affaires étrangères à la Nouvelle Capitale administrative.

« Un calendrier doit être fixé pour la création d’un Etat palestinien indépendant » et « la question palestinienne doit être traitée dans un cadre politique global », a déclaré Shoukry lors de la conférence, saluant le partenariat égypto-français et cette première visite de son homologue français.

« Pour ma première visite au Proche-Orient, j’ai tenu à me rendre d’abord en Egypte, partenaire stratégique de la France », a exprimé Séjourné sur son compte officiel sur X (ex-Twitter).

« La France s’efforce de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza dès que possible », a annoncé Séjourné. Il a ajouté, lors de la conférence de presse, qu’« un délai doit être fixé pour la création d’un Etat palestinien indépendant ». Selon lui, la France soutient l’Autorité palestinienne et travaille pour un Etat palestinien indépendant.

Pour sa part, Shoukry estime que l'Egypte met en garde contre les terribles dangers de l'escalade actuelle des conflits dans la région.

Pour sa première tournée au Proche-Orient, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a entamé sa visite de trois jours par l'Egypte avant de se rendre en Jordanie, puis en Israël, dans les Territoires palestiniens et au Liban. Cette visite vise à « œuvrer à un cessez-le-feu et à la libération des otages » et à « convaincre de rouvrir une perspective politique » basée sur la solution à deux Etats, a précisé le porte-parole du ministère français, Christophe Lemoine.

Lors de la visite, des pourparlers entre les deux côtés égypto-français ont eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères. Ceux-ci se sont concentrés sur les relations économiques bilatérales, l'investissement en Egypte, ainsi que sur les perspectives politiques au monde.

Selon le porte-parole du ministère égyptien, les deux côtés ont discuté de la nécessité de poursuivre la livraison quotidienne des aides humanitaires à Gaza.

Un jour avant la visite, le Quai d’Orsay a indiqué que le chef de la diplomatie française évoquera également avec ses interlocuteurs au Proche-Orient les risques d’embrasement régional et « fera passer différents messages de retenue », notamment au Liban, où la perspective d’une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah inquiète fortement la communauté internationale.

Cette tournée intervient au moment où d’intenses négociations ont lieu entre Américains, Egyptiens, Israéliens et Qataris pour aboutir à une nouvelle trêve, après celle d’une semaine fin novembre, et permettre un nouvel échange d’otages.

 

 

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