Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry. Photo : Reuters
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, à la tête d'une délégation égyptienne, va représenter l'Egypte au 19ème sommet du Mouvement des non-alignés à la capitale ougandaise, Kampala. Fondé en 1961, le sommet de ce mouvement est tenu les 19 et 20 janvier, annonce, jeudi 18, le porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abu-Zeid.
Le 19ème sommet du mouvement se tient sous le titre « Approfondissement de la coopération pour une prospérité mondiale partagée ».
« L’Egypte attache un intérêt historique particulier au Mouvement des non-alignés, car elle est l'un des pays fondateurs du mouvement et elle soutient ses principes. Le mouvement prend de plus en plus d'importance à la lumière des défis politiques, économiques et sécuritaires croissants auxquels sont confrontés les pays en développement à l'heure actuelle, de l'intensité croissante des conflits et de l'état de polarisation au niveau international, ce qui nécessite de renforcer le rôle du mouvement et de raviver les principes de Bandung », annonce Abu-Zeid.
L’Ouganda préside le mouvement des non-alignés pendant la période de 2024 à 2027 après la fin de la présidence azerbaïdjanaise.
Le mouvement des non-alignés avait été fondé en 1961 lors de la conférence de Belgrade dans l’esprit et la continuité de la conférence de Bandung de 1955.
A sa fondation, le mouvement a regroupé les pays qui souhaitaient suivre une politique de neutralité vis-à-vis des deux blocs antagonistes, occidental et communiste, pendant la guerre froide. Vingt-cinq pays d’Asie, d’Afrique et du Proche-Orient ont participé à sa création, ainsi que la Yougoslavie.
Il compte aujourd’hui 120 Etats membres: 53 d’Afrique, 39 d’Asie, 26 d’Amérique latine et des Caraïbes et deux pays d’Europe. Il comprend aussi la Palestine, Etat non membre de l’ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices.
Après la fin de la guerre froide, le mouvement continue de jouer un rôle important, comme le refus des mesures standard de résolution de la dette publique préconisées par le consensus de Washington. Les pays membres continuent à revendiquer leur indépendance, ainsi que leur solidarité vis-à-vis des crises internationales. La guerre à Gaza s’impose sur le 19ème sommet.
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