Gaza en ruines. Photo : AP
Une délégation du Jihad islamique palestinien dirigée par Ziad Nakhaleh, le secrétaire général du mouvement, est arrivée en Egypte dimanche 24 décembre, pour discuter des dernières évolutions dans la bande de Gaza, a rapporté Al-Qahera News.
La visite de Nakhaleh intervient trois jours après l’arrivée au Caire d’une délégation dirigée par Ismail Haniyeh, le chef du mouvement palestinien Hamas, pour des entretiens avec des responsables égyptiens.
La délégation du Jihad devrait discuter des efforts visant à mettre fin à la guerre d’Israël contre Gaza, qui entre maintenant dans son 79ème jour, et préparer un accord pour la libération des prisonniers.
La semaine dernière, Nakhaleh a déclaré à Al Jazeera que l’accord d’échange de prisonniers respecterait le principe de « tous pour tous » après le cessez-le-feu et non pas avant conformément à un processus politique convenu par le peuple palestinien représenté par toutes ses forces politiques, principalement le Hamas.
L’Egypte, avec le Qatar, avait aidé à la médiation d’un cessez-le-feu d’une semaine en novembre, au cours duquel le Hamas a libéré plus de 100 détenus en échange de la libération par Israël de 240 enfants et femmes palestiniens.
Dans le même contexte, le porte-parole du Fatah, Abdel-Fattah Dawla, a confirmé qu’une trêve humanitaire pourrait être instaurée dans la bande de Gaza.
Dawla a dit, dans un entretien vidéo avec la chaîne Al-Qahera News, que les positions de la résistance étaient claires : tout accord d’échange d’otages doit être basé sur de vrais discours et conforme aux conditions de la résistance, soit le cessez-le-feu et « tous pour tous ».
« Nous sommes favorable à tout mouvement réel qui mène à un cessez-le-feu et pas seulement à une trêve humanitaire temporaire parce que la bande de Gaza n’a plus rien. La bande souffre d’une véritable catastrophe humanitaire dans tous les sens du terme. Nous soutenons tous les efforts possibles pour sauver ce qui reste de la bande de Gaza et protéger la vie de notre peuple, des enfants et des femmes », a-t-il précisé.
Vendredi, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une résolution très retardée visant à acheminer davantage d’aide dans la bande de Gaza sous blocus en assurant « une livraison sûre et sans entrave de l’aide humanitaire à grande échelle ». La résolution appelle également à créer « les conditions d’un arrêt durable des hostilités » sans pour autant appeler à la fin immédiate des combats.
A ce jour, Israël a tué plus de 20 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et des enfants, et en a blessé des milliers d’autres.
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