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L’Egypte ne permettra pas à l’Ethiopie de construire de nouveaux barrages sur le Nil : membre de la délégation égyptienne

Ahraminfo , Dimanche, 24 décembre 2023

Des mesures sont prises récemment par l’Egypte afin d’envisager les répercussions du remplissage du barrage de la Renaissance, a indiqué Alaa Al-Zawahri, membre de la délégation égyptienne aux négociations sur le barrage de la Renaissance, lors d’une rencontre télévisée samedi 23 décembre.

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Quatrième cycle de négociations sur le barrage de la Renaissance est achévé 17 décembre sans succés Photo : AFP

« L’Ethiopie se préparait à négocier de futurs barrages dans les négociations et l’Egypte a refusé les tentatives éthiopiennes lors des récents rounds de négociation », a indiqué Alaa Al-Zawahri, membre de la délégation égyptienne aux négociations sur le barrage de la Renaissance, lors d’une rencontre télévisée à la chaîne satellite Sada El Balad, samedi 23 décembre.

« Le fait de tenter de créer un autre barrage ne se répétera pas et ne va pas avoir lieu, et dans ce contexte, tous les moyens seront pris, c’est la décision de l’Etat égyptien », a assuré le négociateur égyptien.

Et sur les préparatifs de l’Egypte pour envisager les conséquences du remplissage du barrage de la Renaissance, Al-Zawahri a souligné que le gouvernement a pris plusieurs mesures, à leur tête le stockage de grandes quantités d’eau derrière le Haut-Barrage, ainsi que l’installation de projets d’eau.

Il a souligné que l’intransigeance éthiopienne était évidente en ce qui concerne les règles de remplissage et de fonctionnement depuis les réunions de Washington au cours du mandat du président américain Donal Trump. A cette époque, le ministre de l’Irrigation et des Ressources hydriques, Mohamed Abdel Aati, avait signé l’accord alors que la partie éthiopienne avait refusé de signer après six rounds de négociations parrainés par Washington.

Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé début décembre que le remplissage du grand barrage de la Renaissance a été complété.

A la suite de l'échec du dernier round des négociations qui a eu lieu en Ethiopie du 17 au 19 décembre, les autorités égyptiennes ont haussé le ton et confirmé que « l’Egypte se réserve le droit, garanti par les conventions internationales, de défendre sa sécurité hydrique et nationale en cas de dommages », selon un communiqué publié par le ministère de l'Irrigation le 19 décembre.

Le différend sur le barrage de la Renaissance date de 2011, lorsque l’Ethiopie a entamé la construction de ce grand barrage hydroélectrique sur le Nil bleu sans consulter ses voisins, le Soudan et l’Egypte. Malgré des négociations facilitées par l’Union africaine, le différend n’est, à ce jour, pas résolu et les négociations ont été bloquées depuis avril 2021.

Les négociations ont été relancées à la suite de la réunion du président Abdel Fattah Al-Sissi avec le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, en juillet pour mener un nouveau cycle afin d'essayer de trouver un accord dans un délai de quatre mois.

Le Caire exige un accord juridiquement contraignant pour Addis-Abeba, alors que ce dernier souhaiterait parvenir à une entente amicale.

Techniquement, les principaux différends portent sur la gestion des périodes de sécheresse prolongée, ainsi que sur le facteur sécurité, car le barrage représente une menace pour le Soudan.

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