Les étrangers en quête de résidence en Egypte (touristique ou non) sont appelés à fournir la preuve d’avoir payé, en dollars ou en devises équivalentes, les frais de résidence et de délivrance de la carte de résident, selon un communiqué du bureau du premier ministre samedi 16 décembre.

Un décret du premier ministre, Mostafa Madbouly, avait établi, le 29 août, de nouvelles régulations sur le séjour des étrangers en Egypte accordant un délai de grâce de trois mois avant leur entrée en vigueur.

Selon ce décret, les résidents étrangers en quête de permis de séjour (à des fins touristiques ou non) sont désormais tenus de fournir un reçu prouvant qu'ils ont remboursé les frais nécessaires en dollars américains ou en devises équivalentes. Ce reçu doit être délivré par une banque égyptienne agréée ou une société de change certifiée.

Par ailleurs, les étrangers qui résident illégalement en Egypte doivent régulariser leur situation en trouvant un garant égyptien et en payant les frais requis par l'Administration générale des passeports, de l'immigration, et de la Nationalité, soit 1 000 dollars américains.

Selon un rapport publié par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en 2022, plus de 9 millions d’étrangers originaires de 133 pays vivent en Egypte. Un chiffre qui a augmenté depuis le début de la guerre civile au Soudan déclenchée en avril 2023, qui a entraîné la fuite de plus de 200 000 personnes vers l’Egypte.

Cette décision s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement égyptien pour gérer ses réserves en devises et réglementer la résidence des non-citoyens dans le pays.