Le journaliste Samer Abou Daqua. Photo Al-Ahram
Les atrocités commises contre les journalistes à Gaza sont un crime de guerre qui exige la poursuite de l’armée israélienne devant la Cour pénale internationale, a déclaré, vendredi 15 décembre, le président du syndicat égyptien des Journalistes, Khaled El-Balshy.
Le photographe de la chaîne Al-Jazeera Samer Abou Daqa a été tué vendredi 15 décembre, après avoir été frappé par l'armée israélienne à proximité de l’école Farhana à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza pour porter le nombre total des journalistes décédés à 90.
« Samer a été laissé saigner pendant cinq heures et les ambulances ont été empêchés de l'atteindre, pour le laisser mourir dans les alentours de l'école de Farhana à Khan Younès dans le sud de Gaza, ce qui constitue un crime de guerre », a dit El-Balshy dans un communiqué publié sur le site du syndicat.
« Nous exigeons une enquête internationale sur le ciblage des journalistes palestiniens et tout porteur de la vérité à Gaza, et le renvoi des criminels de guerre sionistes devant la Cour pénale après que quelque 90 journalistes palestiniens ont été tués dans le plus grand crime de guerre contre les journalistes dans l'histoire contemporaine », a-t-il ajouté.
Al-Jazeera avait aussi indiqué que son chef de bureau à Gaza, Wael Dahdouh, qui avait perdu son épouse et deux de ses enfants au début de la guerre, a été blessé au bras par des éclats d'obus et transféré dans un hôpital de Khan Younès.
« L'équipe de Gaza, en particulier Wael et Samer, a joué un rôle crucial pour révéler l'ampleur des destructions et des horreurs des atrocités israéliennes. Sans leur dévouement et leur engagement, les horreurs de Gaza ne seraient pas exposées au monde », a dit Al-Jazeera dans un communiqué.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne a lancé une agression contre Gaza, laissant plus de 18 000 martyrs et 51 000 blessés, principalement des enfants et des femmes, en plus d’une destruction massive des infrastructures.
Lien court: