Le Ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, lors d’un entretien avec l'envoyé américain en Libye, Richard Norland.
Photo. Page facebook du ministère des affaires étrangères
L'Egypte soutient la voie d'une solution libyenne-libyenne sans diktat extérieur et sans contourner le rôle des institutions libyennes, a déclaré, vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, lors d’une rencontre avec l'émissaire américain en Libye, Richard Norland.
Shoukry a souligné l’importance « des termes de référence libyens pour le règlement, en particulier l'accord de Skhirat, qui stipulait la tenue simultanée d'élections présidentielles et parlementaires en Libye dans les plus brefs délais », a indiqué le porte-parole du ministère dans un communiqué.
Signé le 17 décembre 2015 entre les représentants du Congrès général national et ceux de la Chambre des représentants dans la ville marocaine de Skhirat, cet accord prévoyait la formation d’un gouvernement composé de 32 membres dirigé par Fayez Al-Sarraj, qui occupait précédemment le poste de président du Conseil présidentiel.
L’accord préconisait également la formation d’un Conseil présidentiel et d’un Haut Conseil d’Etat.
« Le ministre des Affaires étrangères a souligné la nécessité de mettre fin aux interventions étrangères en Libye et de retirer les combattants étrangers et les mercenaires dans un délai précis, afin de rétablir la souveraineté et la stabilité de la Libye », a ajouté le communiqué.
Pour sa part, Norland a affirmé qu’il appréciait le rôle central du Caire et ses efforts continus pour soutenir le processus de règlement en Libye, selon le communiqué
Il a souligné la coopération « continue » entre l'Egypte et les Etats-Unis dans la gestion de la crise libyenne avec l’objectif de rétablir la stabilité de manière durable en Libye.
Ce pays, en proie à une instabilité significative depuis 2011, est divisé entre l’Est et l’Ouest, fait qui a mené à l’annulation des élections qui étaient prévues fin 2021.
Plusieurs initiatives pour organiser des élections en Libye ont été lancées cette année, mais les obstacles subsistent, notamment le désaccord entre les deux gouvernements en place dans le pays.
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