La muraille de Magra Al-Oyoune, comprenant le célèbre aqueduc antique, font partie du grand projet de réaménagement qui vise à rendre au Vieux Caire sa splendeur d’antan. La muraille, ainsi que toute la région située derrière, seront transformées en quartier culturel, touristique et historique.

En 2019, l’évacuation des ateliers de tannerie qui occupaient une grande partie de la muraille de Magra Al-Oyoune a commencé. Les ateliers ont été transférés dans la nouvelle région industrielle d’Al-Robeiki. Les habitations informelles ont été démolies après indemnisation des citoyens, qui ont été relogés à la cité de Badr.

Ce projet, d’un coût de 1,7 milliard de L.E., est mené sur une superficie de 95 feddans. Il comprend deux parties : une partie culturelle et commerciale et l’autre résidentielle.

Derrière l’aqueduc, cet important monument islamique, symbole du génie architectural des ouvrages hydrauliques bâtis pendant la période ayyoubide (1171-1250), se trouvent de petits édifices renfermant chambres d’hôtellerie, restaurants et cafés, ainsi que des boutiques, un théâtre d’environ 570 places, une salle de cinéma et des lieux d’expositions en plein air. Plusieurs marchés d’artisanat, comme Al-Khayamiya (tentes), Al-Nahassine (chaudronniers) et Al-Sagha (orfèvrerie), s’y trouvent. Gardant toujours un style patrimonial islamique, 79 bâtiments résidentiels qui regroupent 1 924 appartements d’environ 150 m2, en plus de 18 supermarchés, ont été bâtis dans la région. A noter que le projet de réaménagement du quartier de Magra Al-Oyoune fait partie d’un autre projet plus grand qui est Hadayeq Al-Fostat (les jardins d’Al-Fostat), première capitale de l’Egypte islamique. Ces jardins s’étendent sur presque 500 feddans et seront les plus grands jardins du Moyen-Orient.