Mercredi, 11 septembre 2024
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Les journalistes se préparent à choisir leurs représentants

Chaïmaa Abdel-Hamid, Dimanche, 26 février 2023

Les élections du syndicat des Journalistes se tiennent le 3 mars. 12 candidats sont en lice pour le siège du président du syndicat et 43 se disputent les 6 sièges en jeu du conseil d’administration. Décryptage.

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12 candidats se disputent le siège de président du syndicat des Journalistes.

Les journalistes doivent choisir, le 3 mars prochain, le président de leur syndicat pour les deux années à venir, et renouveler la moitié des sièges du conseil d’administration (6 sur 12). La porte des candidatures pour les élections du syndicat a été fermée le 15 février. Selon la loi, les élections auront lieu le 3 mars si le quorum (50%+1) de l’assemblée générale est atteint. Sinon, les élections se tiendront deux semaines plus tard et n’exigeront alors que la présence de 25% de l’assemblée générale. Un second tour est prévu si aucun des candidats en lice pour la présidence du syndicat n’arrive à obtenir au moins la moitié des voix au premier tour.

12 candidats se battent pour la présidence du syndicat et 42 sont en lice pour les 6 sièges en jeu du conseil d’administration. Diaa Rashwan, actuel président du syndicat, ayant servi pendant deux mandats consécutifs, ne peut pas se présenter aux élections et devra laisser sa place durant les quatre prochaines années. Rashwan sera cependant membre de la commission électorale du syndicat pendant les élections. Ayman Abdel-Méguid, secrétaire général du syndicat, affirme que les élections seront organisées sous un contrôle judiciaire complet. Un comité formé de journalistes chevronnés, de membres de l’assemblée générale, en plus des 6 membres du conseil du syndicat toujours en poste, surveillera également le scrutin.

Les élections se tiennent à un moment où la presse écrite est confrontée à de multiples défis, notamment la hausse vertigineuse des prix du papier, la baisse des recettes publicitaires et le recul du niveau des journalistes. En outre, les journalistes, comme la plupart des Egyptiens, ont perdu 40% de leur pouvoir d’achat durant les six derniers mois en raison de l’inflation. Ils ont besoin de responsables qui puissent protéger leurs droits. Des défis qui ne facilitent pas la tâche aux candidats.

Sauver le syndicat

Candidat à la présidence du syndicat, Khaled Miri affirme que son programme est «  intégral » et répond aux aspirations et aux ambitions des journalistes. Miri, journaliste à Al-Akhbar, est membre du conseil du syndicat depuis 12 ans, il avait obtenu les votes les plus élevés lors des élections de 2011, 2015 et 2019.

Pour sa part, Ayman Abdel-Aziz, candidat de la Fondation Al-Ahram, explique que ces élections se tiennent au moment où les journalistes affrontent des conditions de travail difficiles du point de vue professionnel et financier. « Nous devons tous collaborer pour sauver le syndicat et relever les défis auxquels les journalistes sont confrontés. Ma priorité sera de défendre la liberté de la presse et aussi le niveau du contenu. Aujourd’hui, les lecteurs renoncent à l’achat des journaux car ils n’y trouvent pas les informations importantes, les analyses et les reportages qui abordent leurs problèmesJe défendrai de toute ma force la liberté des journalistes et j’accorderai un intérêt particulier aux stages de formation pour développer les aptitudes des journalistes et améliorer leur niveau professionnel ».

Son concurrent Khaled Al-Balchi, journaliste indépendant et ancien sous-secrétaire du syndicat, souligne que son objectif est de poursuivre le travail qu’il avait commencé en tant que membre au conseil du syndicat. « Il s’agit de faire adopter une nouvelle loi sur la presse qui annule les peines de prison, assure la libre circulation des informations et protège les droits des journalistes. Il est temps de faciliter le travail des journalistes qui, à mon avis, comprend de nombreuses restrictions », explique-t-il, soulignant qu’une fois élu président du syndicat, il organisera, au moins une fois par mois, une réunion du conseil du syndicat afin d’améliorer le niveau des services offerts aux journalistes. Plus important encore, explique Al-Balchi, « j’appellerai à ce que le syndicat participe au Dialogue national pour défendre les droits des journalistes et les représenter. A mon avis, la non-participation du syndicat au dialogue est l’une des plus grandes failles de la direction actuelle ».

Tous les candidats s’accordent sur la nécessité d’améliorer le statut salarial des journalistes, ils assurent qu’ils défendront les droits financiers des journalistes et leur droit à une augmentation annuelle de 20%, sans pour autant être liée à des promesses électorales.

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