Les forces armées ont publié, le 29 mai, un communiqué annonçant la mort de 10 éléments armés lors d’affrontements dans le Sinaï, dans le nord-est de l’Egypte. Le colonel Gharib Abdel-Hafez, porte-parole de l’armée, a déclaré « qu’un foyer terroriste a été localisé dans le nord du Sinaï où certains éléments terroristes avaient pris refuge ». Selon le communiqué, les terroristes ont tiré sur les soldats égyptiens. Ces derniers ont riposté, tuant 10 éléments très dangereux. « Les terroristes étaient en possession d’armes, de munitions, de bombes, de ceintures d’explosifs, de quantités de TNT hautement explosifs et d’un certain nombre d’appareils sans fil », a précisé le communiqué, ajoutant que l’un des éléments terroristes blessé a été arrêté avant qu’il ne puisse s’enfuir.

Le mois de mai a été marqué par plusieurs tentatives d’attaques armées dans le Sinaï, qui ont toutes été avortées. Le 7 mai, 11 militaires dont un officier sont morts lors d’une attaque terroriste contre une station de pompage de l’eau dans l’ouest du Sinaï revendiquée par Daech. Le 11 mai, 5 militaires sont morts, ainsi que 23 éléments terroristes dans des affrontements dans la péninsule.

Le général Khaled Okacha, directeur du Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques, explique que le terrorisme vise spécifiquement la région du nord du Sinaï pour entraver les efforts de développement et créer un état de chaos. « La localisation par les forces armées des repaires de ces groupuscules terroristes reflète la volonté des forces de sécurité de poursuivre les opérations de nettoyage dans le Sinaï. Ces petites cellules dormantes essayent sans cesse de se reconstituer dans le Sinaï, mais toutes leurs tentatives ont été mises en échec ». Et d’ajouter : « Les forces armées font fermement face au terrorisme. Il n’est plus question que cette région en voie de développement témoigne à nouveau de menace terroriste », conclut Okacha.