
Depuis le 1er décembre, tous les citoyens non vaccinés ne sont pas autorisés à entrer dans les administrations gouvernementales.
Une série de nouvelles décisions sont entrées en vigueur dans l’objectif de limiter les impacts de la quatrième vague de coronavirus, à l’issue d’une réunion du cabinet ministériel tenue le 8 décembre dernier.
Le comité suprême pour la gestion de la crise du coronavirus a ainsi décidé que des règles devraient régir la tenue des réunions publiques, des célébrations, des expositions, de l’organisation des entrées dans les salles de cinéma et de théâtre ainsi que dans les lieux de culte. Il a également réitéré l’interdiction de la chicha dans les cafés.
« Aujourd’hui, et après environ deux ans de lutte contre la pandémie, le monde a compris que le virus ne disparaîtra pas. Le seul espoir, c’est d’affaiblir ses symptômes pour contrôler les taux de mortalité et le seul moyen d’y faire face c’est la vaccination », a affirmé Hossam Abdel-Ghaffar, le porte-parole du ministère de la Santé.
Avec le début de la quatrième vague de coronavirus, le gouvernement avait déjà commencé l’application de certaines mesures, dont l’obligation vaccinale sur une grande tranche de la population.
Depuis le 1er décembre, tous les citoyens non vaccinés ne sont pas autorisés à entrer dans les administrations gouvernementales. De même, depuis le 15 novembre, les employés non vaccinés ne sont pas autorisés à entrer sur leur lieu de travail depuis le 15 novembre, sauf s’ils soumettent un test PCR négatif chaque semaine.
Avant cela, avec la rentrée scolaire et universitaire, le gouvernement avait pour la première fois imposé la vaccination contre le coronavirus comme condition d’entrée dans les campus ou les résidences universitaires. Toute personne parmi le personnel scolaire et universitaire non éligible à la vaccination pour des raisons sanitaires doit présenter un rapport certifié par l’assurance médicale. Parallèlement, la vaccination s’est élargie aux enfants à partir de l’âge de 12 ans.
La vaccination des écoliers, selon Dr Amgad Al-Haddad, chef du service d’immunologie du laboratoire égyptien Vacsera, est l’une des étapes les plus importantes, et qui est actuellement appliquée dans le monde entier. « Ces mesures contribuent à la maîtrise du nombre des contaminations qui augmentent spécialement avec la rentrée et évitera la circulation du virus à travers les élèves vers leurs familles et vice-versa ».
Afflux dans les centres de vaccination
Selon lui, l’ensemble des mesures prises par l’Etat se complètent et visent à immuniser le plus grand nombre de citoyens, en poussant les citoyens à se vacciner et en obligeant indirectement une partie d’entre eux à le faire. « Cela s’est traduit sur le terrain par un plus grand afflux des citoyens dans les centres de vaccinations: ce nombre a doublé en novembre par rapport aux mois précédents », explique-t-il, en précisant que d’ici la fin du mois, 40 millions de citoyens devront avoir reçu les deux doses.
A noter que jusqu’à présent, 47 millions de citoyens ont obtenu une première dose. Quant à la troisième dose, elle commencera à être administrée prochainement suivant le même ordre: le corps médical d’abord, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques et ensuite, le reste de la population.
Toutes ces mesures visent à éviter une fermeture complète ou un confinement partiel, explique Hassan Salama, professeur de sciences politiques. Même si l’Egypte a réussi à réaliser une économie stable lors des vagues précédentes, beaucoup de secteurs, tels le tourisme et l’aviation, avaient enregistré d’importantes pertes. Et l’Etat ne peut pas se permettre cela à nouveau.
« Pour l’Etat, il est nécessaire de contrôler la situation sanitaire, tout en évitant d’infliger des dommages irréversibles à l’économie », explique-t-il, concluant que pour garantir la mise en oeuvre de ces efforts, il faut absolument mettre en place un système de supervision sérieux, avec des sanctions claires sur toutes les institutions gouvernementales, dont un grand nombre prend toujours ces procédures à la légère.
Lien court: