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Femmes: Renforcer les acquis

May Al-Maghrabi, Mardi, 13 juillet 2021

L'autonomisation de la femme sera une priorité pour l'Egypte au cours des deux prochaines années, a affirmé le président Sissi devant la Conférence ministérielle de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sur la femme, tenue cette semaine au Caire. Compte rendu.

Le président s’est engagé à coopérer avec l’OCI pour renforcer les droits de la femme.
Le président s’est engagé à coopérer avec l’OCI pour renforcer les droits de la femme.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a assisté cette semaine à la 8e session de la Conférence ministérielle de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sur la femme, tenue du 6 à 8 juillet au Caire sous le thème « Préserver les acquis de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme face à la pandémie de coronavirus et au-delà ». « La présidence de l’Egypte de cette 8e session de la Conférence ministérielle de l’OCI sur la femme souligne l’intérêt qu’elle accorde au renforcement de la coopération avec les pays membres de l’organisation en vue de promouvoir le statut de la femme dans les pays islamiques, et ce, dans tous les domaines », a affirmé le président dans son discours. Il a ajouté que l’Egypte au cours des deux prochaines années se consacrera à deux questions principales, à savoir l’autonomisation économique de la femme et la lutte contre les effets négatifs du terrorisme et de l’extrémisme sur les femmes. Il a de même annoncé le lancement de l’Organisation pour le développement de la femme, dont le siège permanent sera au Caire. « Il s’agit de la première organisation spécialisée dans le cadre du travail de l’OCI pour promouvoir et protéger les droits des femmes dans tous les Etats membres », selon le communiqué de la présidence.

Le président Sissi a affirmé que l’Egypte accorde une attention « particulière » aux femmes dans sa gestion de la crise du coronavirus pour leur épargner les répercussions de la pandémie. « Il y a beaucoup de travail que nous devons faire pour aider les femmes à bénéficier de leur statut légitime dans notre société », a affirmé le président Sissi, rappelant que l’islam a donné aux femmes leurs droits il y a plus de 1 400 ans. Le président s’est engagé à soutenir l’Organisation pour le développement de la femme dans le cadre du travail de l’OCI. Il a affirmé que le gouvernement a consacré des sommes financières importantes pour renforcer la protection sociale des femmes, les mettre à l’écart de la violence et renforcer leur autonomisation économique en créant des emplois pour les employées irrégulières, mais aussi pour leur offrir les services sociaux et de santé nécessaires par le biais d’initiatives présidentielles. La députée Maysa Atwa souligne une réelle volonté politique d’autonomiser les femmes. « La Constitution de 2014 compte une vingtaine de clauses sur les droits de la femme, et les lois promulguées ces dernières années témoignent de cette volonté. De plus, la stratégie nationale 2030 ayant trait à la femme, ratifiée par le président, protège les femmes contre toute forme de violence et de discrimination », témoigne la députée.

La Déclaration du Caire,

un soutien à la femme

La conférence a donné lieu à la Déclaration du Caire, énoncée par Maya Morsi, présidente du Conseil national de la femme. La déclaration fait la promotion du rôle de la femme dans la société. « La participation active des femmes à la prise de décisions est essentielle pour réaliser le développement durable et la paix dans nos pays et améliorer les conditions de vie en éradiquant la pauvreté, en respectant les droits de l’homme et en renforçant la capacité de la société à relever les défis en période de crises comme la pandémie de coronavirus », souligne le document, avouant que les femmes dans certains pays membres de l’OCI subissent inégalité, exclusion, marginalisation et violence de toutes formes. C’est pourquoi il est recommandé d’intensifier les efforts pour que les femmes aient accès à une éducation et à une formation de qualité, ainsi qu’à la technologie de façon de renforcer leur participation à la prise de décisions. La conférence a aussi appelé les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour éliminer les obstacles qui empêchent la femme d’occuper des postes-clés. Par ailleurs, la déclaration a réaffirmé l’importance d’associer les femmes aux mécanismes de règlement des conflits et de médiation, au processus de dialogue interconfessionnel et à la recherche de solutions au phénomène de l’extrémisme et du terrorisme.

Des objectifs dont la réalisation nécessite une coordination plus étroite entre les Etats membres. L’OCI a salué la proposition de l’Egypte, en sa qualité de présidente de la conférence, d’établir un mécanisme de coordination pour les affaires féminines sous sa direction. A cet égard, Maya Morsi a énuméré dans son discours les amendements législatifs et les mesures prises ces dernières années pour autonomiser les femmes dans tous les domaines. « Sous la direction du président Sissi, les femmes ont occupé des postes-clés surtout dans la justice, et plusieurs lois en leur faveur ont été promulguées », s’est félicitée Morsi, soulignant que l’Egypte a été le premier pays au monde à mettre en place une gamme de politiques et de programmes en faveur des femmes après l’avènement de la pandémie de Covid-19 en mars 2020 .

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