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Hamdy Loza : Voter est un devoir national

Fatma Al-Arabi, Lundi, 12 mars 2018

Hamdy Loza, adjoint au ministre des Affaires étrangères, et responsable des élections présidentielles à l'étranger, fait le point sur les mesures visant à faciliter le vote qui se déroulera du 16 au 18 mars.

Hamdy Loza

Al-ahram hebdo : Quels sont les derniers préparatifs du ministère des Affaires étrangères pour ce qui est des procédures de l'élection présidentielle à l’étranger ?

Hamdy Loza: Le ministère des Affaires étrangères a organisé pendant deux jours des stages de formation destinés à 140 membres de ses missions diplomatiques à l’étranger qui seront chargés de superviser les bureaux de vote. Certains de ces membres participent pour la première fois. Ces stages sont bénéfiques pour que les différentes missions soient formées aux appareils destinés à faciliter les opérations de vote et à s’assurer de leur bon fonctionnement. Les missions doivent s’assurer que les électeurs qui ont donné leur voix à l’étranger ne votent pas à nouveau une fois revenus en Egypte. Ce stage est supervisé par l’Organisme national des élections.

— Quel est le nombre des missions diplomatiques chargées de superviser les bureaux de vote ?

— Ils sont au nombre de 139 au Koweït, à Djeddah, à Dubaï et à Abu-Dhabi. Cette dernière connaît de manière générale un flux important d’électeurs. Elle bénéficie du plus grand nombre de superviseurs ainsi que du plus grand nombre d’appareils automatisés. Chaque mission est supervisée par une commission secondaire. A travers nos missions, nous avons obtenu les informations nécessaires et nous les avons envoyées à l’Organisme national des élections qui a décidé de former les commissions chargées de superviser l'élection présidentielle à l’étranger.

— Certaines estimations disent que le nombre d’Egyptiens à l’étranger a atteint 10 millions. Ce chiffre est-il exact, et quel est le nombre de ceux qui ont le droit de vote ?

— Il existe plusieurs estimations sur le nombre d’Egyptiens à l’étranger. Il n’y a pas de bases d’informations indépendantes sur cette catégorie d’Egyptiens. Raison pour laquelle ils font partie de la base de données principales réunissant tous les Egyptiens ayant le droit de vote à l’intérieur du pays comme à l’étranger.

Auparavant, le Haut comité des élections avait requis que les électeurs qui ont le droit de vote soient inscrits au préalable. 670 000 furent alors inscrits. Il s’agit du seul chiffre dont nous disposons. Ensuite, plus tard, les bases de données n’ont pas été développées et donc les étapes d’enregistrement ont été annulées et les Egyptiens ont été autorisés à voter sans enregistrement préalable. L’électeur devait présenter les documents de résidence, mais même cette condition à été annulée. Par conséquent, n’importe quel Egyptien qui se trouve à l’étranger en séjour d’affaires ou pour des raisons touristiques a le droit de vote. Il n’est pas obligé d’avoir une carte de séjour ou d’être inscrit sur les listes.

— Quelle est la nature de la coopération entre le ministère des Affaires étrangères et l’Organisme national des élections ?

— L’Organisme national des élections est l’unique référence et est la seule autorité compétente chargée de superviser les élections, tel que stipulé par la loi. Nous n’avons pris la décision de contacter les Egyptiens résidant à l’étranger qu’après l’appel à participer aux élections le 8 janvier dernier et après que l’Organisme des élections eut annoncé le calendrier électoral et les procédures régulant le vote. Nous sommes en contact régulier avec l’organisme. L’électeur qui vote est inscrit simultanément auprès de la mission de l’ambassade et auprès de l’Organisme national des élections.

— D’aucuns estiment que les stages sont intervenus tardivement, qu’en pensez-vous ?

— Au contraire, de tels stages doivent être organisés directement avant les élections pour que les superviseurs soient au courant de toutes les procédures. Par ailleurs, il était impossible d’organiser ces stages avant que les bases techniques ne soient préparées.

— Qu’en est-il des pays où il n’y a pas de commissions électorales, en raison du nombre limité d’Egyptiens résidents ou autres? Quelles sont les mesures prises pour faciliter le vote dans ces pays ?

— Dans des pays comme la Libye, il n’y a pas d’ambassade à cause de la mauvaise situation sécuritaire. Ce qui, malheureusement, entravera la participation des Egyptiens qui veulent voter et nous le savons parfaitement bien. Donc, les élections se limitent aux pays où il y a des bureaux de vote. Par exemple, aux Etats-Unis, les élections auront lieu à l’ambassade d’Egypte et dans plusieurs consulats. Cela affectera sans nul doute le taux de participation. D’ailleurs, il existe de nombreux Egyptiens résidant dans des régions où il n’y a pas de bureaux de vote comme la Floride, Boston, Seattle, San Francisco et Philadelphie. Les électeurs dans ces régions sont appelés à se rendre dans les consulats les plus proches s’ils désirent voter, à Washington, New York, Los Angeles et Houston.

— Quel taux de participation prévoyez-vous pour les Egyptiens résidant à l’étranger cette semaine ?

— Nous espérons une large participation, sachant que pendant les élections de 2014, le taux de participation était élevé. Ceci était dû au fait que les Egyptiens sentaient que leur pays était menacé et ils ont tenu à affirmer leur soutien et à livrer un message au monde. Nous encourageons les Egyptiens à la participation, surtout que la Constitution stipule que la participation à la vie politique est un devoir national pour tout citoyen.

— Que voulez-vous dire aux Egyptiens pour les encouragerà voter?

— Les élections se tiendront les 16, 17 et 18 mars en fin de semaine, soit vendredi, samedi et dimanche. Le choix de ces jours n’est pas fortuit, et l’objectif est de miser sur la disponibilité des Egyptiens pendant les congés de fin de semaine. Nous orientons tous nos efforts, ainsi que nos ambassadeurs et nos missions diplomatiques, pour faciliter au maximum les procédures. En vertu des directives du ministre des Affaires étrangères, nos ambassadeurs organisent des rencontres et restent en contact avec les Egyptiens via les réseaux sociaux. L’important est que le citoyen ressente qu’il a une responsabilité vis-à-vis de son pays et qu’il doit participer aux élections. Je crois que c’est une responsabilité commune partagée avec les familles des Egyptiens résidant à l’étranger qui donnent à leurs fils un exemple à suivre d’enthousiasme et d’engouement. Les élections à l’étranger se déroulent dix jours avant les élections en Egypte qui se dérouleront sur trois jours, soit les 26, 27 et 28 mars.

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