
La pollution, la surpêche et la hausse des températures sont derrière la prolifération de méduses sur la Côte-Nord.
Une fois n’est pas coutume, les plages de la Côte-Nord ont été envahies par de nouveaux venus : les méduses. Un invité encombrant pour les estivants, alors que la saison bat son plein, notamment après la fin du mois du Ramadan et la fin des examens. Pour calmer les esprits et face aux multiples rumeurs, le ministère de l’Environnement a publié un communiqué expliquant que les méduses apparues sur la Côte-Nord ne sont pas toxiques, soulignant que ces dernières se déplacent en fonction du mouvement des courants d’eau et envahissent la plupart des plages du monde, selon le changement de température. Le phénomène est notamment dû à la hausse des températures et au changement du climat. Il s’est propagé aussi en grande quantité cette année au Liban et à Chypres, mais en hiver. Le conseiller du ministre de l’Environnement pour la diversité biologique, Moustapha Fouda, a en outre déclaré que l’une des causes de propagation des méduses est la saison de reproduction pour les méduses, la pollution et la surpêche d’espèces de poissons qui se nourrissent de méduses. « Cette saison continuera jusqu’à la fin du mois d’août. Mais nous avons formé un groupe d’experts spécialistes dans les sciences de la mer pour étudier ce phénomène et les moyens de réduire ses risques », ajoute-t-il. D’après le ministère de l’Environnement, le type de méduse qui se présente sur les rives est nommé Rhopilema Nomadica et peut causer des piqûres douloureuses.
Cette espèce de méduse est originaire de l’océan Pacifique et a progressivement progressé vers la Méditerranée vers la fin des années 1970. Or, le grand nombre de méduses présente un risque sur les plages de la Méditerranée orientale, car elles menacent le tourisme. D’après les experts scientifiques, la pollution, surtout les déchets et les sacs en plastique abandonnés en mer, constituent un grand danger pour les mangeurs de méduses : s’ils les avalent, ils étouffent. Les pollutions et les engrais agricoles qui se déversent dans l’eau favorisent le développement du plancton, dont se nourrissent les méduses. Conclusion : les méduses se reproduisent parfois massivement, formant de gigantesques essaims sur des dizaines de km2. Ces pullulations sont des phénomènes naturels, mais depuis quelques années, elles deviennent de plus en plus fréquentes. Les scientifiques cherchent à en comprendre les raisons. La surpêche pourrait être l’une d’elles. Si trop de poissons mangeurs de plancton sont pêchés, le plancton disponible devient plus nombreux et les méduses s’en nourrissent abondamment. Elles donnent naissance à plus de méduses qui, elles-mêmes, mangent de grandes quantités de planctons et de larves de poissons.
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