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Egypte en bref

Mardi, 18 décembre 2012

Fonds

Plus de 28 millions d'euros de biens financiers et immobiliers appartenant à Hosni Moubarak et à son entourage ont été saisis par la police espagnole, qui a agi sur commission rogatoire internationale sollicitée par le gouvernement égyptien. Ils sont soupçonnés de provenir de « détournement de fonds publics » et de « corruption » commis durant son mandat. Il s’agit de 18,4 millions d’euros en produits financiers dans des banques espagnoles, de 2 immeubles dans le quartier de la Moraleja de Madrid, évalués à 7 millions d’euros et de 7 propriétés à Marbella dans le sud de l’Espagne, évaluées à 3 millions d’euros, ainsi que 5 véhicules de luxe. Au total, 130 personnes sont visées par une enquête de patrimoine. Ces avoirs et biens viennent s’ajouter à ceux saisis dans d’autres pays, dont 107 millions d’euros en Grande-Bretagne et 562 millions en Suisse.

Blasphème

Le citoyen copte accusé d’avoir publié sur Internet des extraits du film islamophobe L’Innocence des musulmans, a été condamné, la semaine dernière, à trois ans de prison par un tribunal de la banlieue du Caire. Albert Saber, 27 ans, a été condamné pour « dénigrement des religions ». Il était inculpé de blasphème, d’insulte à la religion et d’incitation à la sédition dans des publications sur Internet et risquait jusqu’à cinq ans de détention. Le jeune homme s’était déclaré innocent à l’ouverture de son procès, le 26 septembre, et avait accusé les autorités de l’avoir questionné sur sa foi durant les interrogatoires. « Je n’ai rien fait de ce dont ils m’accusent », a-t-il dit à l’époque. « L’enquête était religieuse (...) On m’a demandé si je croyais au Coran et (on m’a posé des questions) sur ma religion », avait-il ajouté.

Journaliste

Des milliers de personnes ont participé jeudi aux funérailles d’un journaliste tué dans des violences entre opposants et partisans du président Morsi la semaine dernière, en conspuant les Frères musulmans qu’ils accusent d’être responsables de sa mort. Al-Husseiny Abou-Deif, 32 ans, du journal indépendant Al-Fajr, avait été atteint par balle à la tête dans la nuit du 5 au 6 décembre. Sa mort porte le bilan des violents affrontements devant le palais présidentiel à huit décès. « Al-Husseiny a été tué parce qu’il a filmé les crimes commis par les ennemis de la vie et de la dignité, ce qui les a poussés à le tuer pour lui voler sa caméra », a dit Gamal Fahmi, membre du syndicat. Des milliers de personnes ont ensuite accompagné la dépouille du journaliste jusqu’à la place Tahrir, puis jusqu’à la mosquée Omar Makram pour les funérailles. « A bas le pouvoir du guide ! », « Le peuple veut la chute du régime ! », scandait la foule.

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