Les massacres de Port-Saïd et de Maspero sont parmi les affaires restées sans issue depuis la révolution du 25 janvier.
Le 1er février 2012, le stade de la ville de Port-Saïd a été le théâtre de heurts sanglants entre les supporters de l’équipe de foot locale Masri, et ceux du club national Ahli. Bilan : 74 morts et un millier de blessés. Le 26 janvier 2013, la justice condamne 21 supporters de l’équipe de Masri à la peine de mort, 5 accusés sont condamnés à la prison à vie et 28 autres sont acquittés. Echauffés par ce verdict, des milliers de personnes sont descendues dans la rue dans des protestations où une quarantaine d’autres citoyens sont morts. La Cour de cassation a décidé en 2014 de rejuger les 73 accusés du massacre.
Le massacre de Maspero remonte, lui, au 9 octobre 2011. Des milliers de coptes avaient entamé une marche depuis le quartier de Choubra pour manifester devant le bâtiment de la Télévision nationale à Maspero en protestation contre l’incendie d’une église à Assouan. C’est à Maspero que la manifestation, dispersée par l’armée, s’est terminée dans le sang. 28 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées. L’armée, au pouvoir à l’époque, a démenti avoir fait un usage excessif de la force, assurant qu’elle ne tirait jamais sur les civils et que certains manifestants avaient des sabres et des cocktails Molotov. 4 ans après l’incident, l’accusé reste inconnu, alors que les mouvements coptes et les forces politiques exigent une relance de l’enquête
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