Après la signature des accords de Camp David en 1979, une promesse internationale sous la direction des Etats-Unis avait été faite pour entamer un « plan Marshall » de la construction de l’économie égyptienne. Exactement comme cela a été le cas avec l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.
Il était alors prévu d’installer en Egypte des projets colossaux pour compenser les années de guerre qui ont coûté au pays le sang des citoyens et les richesses du peuple. Puis une conférence avait été tenue à Charm Al-Cheikh durant laquelle il avait été annoncé que le volume des aides atteindrait au moins 10 milliards de dollars. Et c’est ainsi que les programmes visant à réaliser un essor économique en temps de paix se sont accumulés sans jamais se concrétiser.
Il n’est pas raisonnable que le gouvernement répète les erreurs d’un passé récent ou lointain, surtout que la société est en état de guerre réelle contre le terrorisme. Le monde entier doit assimiler cette réalité et doit soutenir l’Egypte dans cette guerre, car le terrorisme ne menace pas uniquement l’Egypte, mais aussi l’humanité en entier. Des Etats amis ont parfaitement assimilé cette réalité et ont pris l’affaire au sérieux comme les pays du Golfe : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn. Mais en contrepartie, d’autres Etats n’ont pas encore pris des positions assez tranchantes bien que le terrorisme frappe à leurs portes. Effectivement, les pays du sud de l’Europe, comme l’Italie, la France, l’Espagne, la Grèce peuvent se trouver subitement face à une vague féroce de terrorisme en provenance de plusieurs directions.
Aujourd’hui, l’Egypte est engagée dans un combat féroce pour libérer le Sinaï du terrorisme, et dans ce combat, l’Egypte a perdu les plus chers de ses hommes. De plus, l’économie du pays continue à faire les frais du combat. Il y a quelques jours, le monde entier s’est rassemblé à Charm Al-Cheikh pour une relance de l’économie égyptienne. Seulement, ce rassemblement international ne doit pas se limiter aux quelques jours de la conférence économique de Charm Al-Cheikh. C’est une occasion pour que ce rassemblement se dresse face à quelques Etats qui continuent à soutenir et à encourager le terrorisme par l’argent et les armes. Il est vraiment déplorable que le terrorisme soit financé par des richesses qui, en principe, appartiennent à des peuples misérables qui devraient profiter de leurs ressources. En même temps, l’Occident ne peut continuer à nier sa relation avec les armes vendues aux terroristes. Il est question d’une affaire très compliquée en raison des différentes parties en cause.
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