Al-Ahram Hebdo : Nombreuses sont les banques, comme Alexandria Sanpaolo, qui désirent obtenir la licence pour offrir des produits financiers islamiques. HSBC va-telle aussi franchir le pas en Egypte ?
Andrew Long : La date d’introduction des produits de financement islamique en Egypte n’est pas encore claire. Cependant, ce système est en vigueur au sein d’un nombre minime d’institutions qui ont obtenu une licence pour diffuser ces services il y a quelques années. Le système de financement islamique a réussi dans nombreux pays, comme l’Arabie saoudite où les opérations bancaires sont aujourd’hui dominées par ce genre d’opérations. Donc, c’est au client de faire le choix. Pour le groupe HSBC, si les conjonctures de n’importe quel marché, y compris l’Egypte, changent au profit du développement du financement islamique, le groupe jugera s’il lui est profitable de se convertir à ce genre de service.
— Le cas échéant, quelle sera la stratégie de la banque pour entrer en compétition avec les banques islamiques ?
— Comme nous l’avons déjà mentionné, il n’est toujours pas clair de savoir quand la Banque Centrale d’Egypte (BCE) prendra la décision de se convertir à ce système. Nous répétons que jusqu’à maintenant tout dépend du choix du client. A HSBC Bank Egypt, nous offrons une panoplie de produits et de services bancaires aux particuliers et aux entreprises. Nous continuons à offrir ce qu’il y a de mieux en potentiels et en expertises techniques à notre clientèle égyptienne. Nous investissons massivement dans la modernisation de notre infrastructure et de notre technologie, et la banque HSBC a été la première à introduire en Egypte le système du Mobile Banking. Ce système rend les opérations bancaires plus rapides et plus faciles pour nos clients. Il est simplement logique d’introduire les services islamiques côte à côte avec nos services actuels.
— Il existe un plan visant à augmenter la part des banques islamiques opérant sur le marché de 5 fois. Comment voyez-vous ces changements ?
— Les banques islamiques en Egypte connaîtront inéluctablement une expansion qui pourrait se refléter sur le marché dans certains pays, comme la Malaisie, ou pas, comme en Arabie saoudite. Les autorités adoptent plusieurs approches pour la réglementation correspondante suivant les banques, afin qu’elles puissent choisir les produits bancaires qu’elles désirent présenter, islamiques ou traditionnels, selon les demandes de leurs clients. Par exemple, le secteur des services bancaires destiné aux particuliers au sein de la banque Saudi British Bank, filiale de HSBC en Arabie saoudite, a vu une déviation graduelle sur 10 ans de 0 à 100 % d’opérations et produits islamiques. Cependant, le secteur des entreprises évolue lentement et dépend essentiellement du choix du client. Ici en Egypte, il n’est pas encore clair si la direction politique octroiera à la BCE les facilités pour introduire les opérations islamiques sur le marché. Nous nous attendons à ce que la BCE autorise les banques à introduire des activités islamiques sous sa supervision, mais ce n’est pas encore clair. Dans tous les cas, ce sera un processus long nécessitant plusieurs années. Et il serait incorrect de faire une transformation à 100 %, car il y aura toujours des clients optant pour les services bancaires traditionnels.
Lien court: