Hani Abdel-Latif : C’était prévisible. Etant donné que la troisième et dernière phase de la feuille de route de la révolution du 30 juin est proche à savoir, les élections parlementaires. Le motif de ce genre de terrorisme est clair : empêcher les élections législatives. Je crois que les terroristes veulent aussi perturber la tenue de la conférence économique de Charm Al-Cheikh, prévue également le mois en cours. Les partisans de Morsi ou des Frères musulmans essaient d’envoyer un message et dire que l’Egypte n’est pas sûre. C’est exactement la même situation que celle que nous avions vécue avant les élections présidentielles et le référendum sur la Constitution l’année dernière.

— Mais puisque vous dites que ces explosions étaient prévisibles, pourquoi les précautions nécessaires n’ont-elles pas été prises pour les empêcher ?

— Le problème n’est pas aussi simple. Il faut dire et nous l’avons tant répété qu’il y avait des pays qui soutiennent ces terroristes. L’Egypte a été le premier pays à mettre en garde contre les dangers du terrorisme, après la révolution du 30 juin. Et personne n’a voulu agir. Aujourd’hui, le terrorisme s’est répandu. Donc, c’est le moment d’une coopération régionale surtout que nous sommes cernés par des zones de conflit à l’est, à l’ouest et aussi au sud. En ce qui concerne les précautions, il existe actuellement un plan pour installer des caméras de surveillance dans les rues de la capitale. Et, à présent, pour obtenir un permis d’inaugurer un nouveau commerce, il faut obligatoirement installer une caméra.

— Vous trouvez que c’est suffisant ?

— C’est un pas en parallèle avec les efforts du ministère de l’Intérieur. Durant les 15 derniers jours, nous avons réussi à démanteler plusieurs groupuscules terroristes. 150 membres des Frères musulmans ont été arrêtés. Ils se livraient, en effet, à des activités terroristes dans 18 gouvernorats. Ils étaient en possession d’une énorme quantité d’armes et fabriquaient des bombes. C’est une guerre que nous sommes prêts à mener, même s’il y a parmi nous des martyrs.