
Le dernier Parlement dissout en 2012.
La dissolution de l’Assemblée du peuple a eu lieu à plusieurs reprises. Le khédive Tewfiq fut le premier souverain égyptien à ordonner la dissolution de l’Assemblée en juillet 1879. Mais c’est sur l’inconstitutionnalité de la loi électorale que reposait la dissolution de quatre Parlements : trois sous Moubarak et le quatrième en 2012 sous le Conseil militaire.
1984
La loi électorale oblige les partis politiques à obtenir au moins 8 % des scrutins pour pouvoir siéger à l’Assemblée du peuple. Il s’agit cette année-là d’un scrutin à liste proportionnelle excluant les indépendants. Les résultats sont logiquement en faveur du parti au pouvoir, le PND, qui obtient 389 sièges contre 59 pour le parti d’opposition, le Néo-Wafd. C’est la première Assemblée du peuple sous Hosni Moubarak et la première à être dissoute par la Haute Cour constitutionnelle, trois ans après sa création.
1987
La nouvelle loi électorale comprend un scrutin de liste et un scrutin individuel. Les élections donnent les résultats suivants : 346 sièges pour le PND, 60 sièges pour l’Alliance islamique et 36 sièges pour le Néo-Wafd. L’Assemblée est dissoute pour non-conformité de la loi électorale et en raison de l’étendue des circonscriptions électorales qui défavorisent les indépendants.
1990
Les partis de l’opposition, sauf Al-Tagammoe, boycottent le scrutin qui se tient sur une base individuelle. La Haute Cour constitutionnelle juge inconstitutionnels certains articles de la loi électorale. Mais Moubarak refuse la dissolution du Parlement. Un référendum est organisé et Moubarak se voit finalement obligé de céder.
2012
Le 14 juin 2012, la Haute Cour constitutionnelle ordonne la dissolution du premier Parlement élu après le 25 janvier et ordonne de nouvelles élections. La cour juge la loi électorale inconstitutionnelle, car le découpage des circonscriptions ne représentait pas les candidats de façon équitable et l’élection d’un tiers de membres du Parlement a été déclaré invalide.
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