Mercredi, 12 février 2025
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RD Congo : Le conflit en dates

Lundi, 03 décembre 2012

15 novembre : Les combats entre la rébellion du M23 et l’armée de la RDC reprennent près de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, après une trêve relative de 3 mois. Les combats auraient fait 150 morts du côté des rebelles qui démentent ce chiffre.
17 novembre : Les rebelles s’emparent de Kibumba, à 25 km au nord de Goma. L’Onu demande que « tout soutien extérieur et toute
fourniture d’équipement au M23 cessent immédiatement ».
18 novembre : Le M23 lance une offensive d’envergure jusqu’aux portes de Goma, qui provoque la fuite des chefs militaires et de civils congolais, ainsi que l’exode de réfugiés. L’Onu tente d’endiguer l’avancée rebelle par des tirs depuis des hélicoptères.
19 novembre : Le M23 demande au gouvernement d’ouvrir des négociations. Face au refus de Kinshasa, la rébellion reprend les combats. Le Rwanda accuse l’armée congolaise de l’avoir « délibérément » bombardé. La RDC dément avoir ordonné de tels tirs.
20 novembre : Les rebelles prennent le contrôle de Goma et de 2 postes-frontières entre cette ville et la localité rwandaise voisine de Gisenyi. Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, entre à Goma. Le Rwanda appelle à un « dialogue politique ». Les rebelles du M23 auraient enlevé des femmes et des enfants (Onu). Médecins sans frontières évoquent « plus de 100 000
déplacés sans aucun abri, sans accès à l’eau et sans aucune nourriture ».
21 novembre : Les rebelles prennent Sake, à une trentaine de kilomètres de Goma et exigent le départ du président Joseph Kabila.
La mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) affirme que les rebelles procèdent à des « exécutions sommaires ».
22 novembre : Echec d’une contreoffensive de l’armée sur Sake. Des milliers de civils fuient vers un camp de déplacés.
24 novembre : Un sommet régional à Kampala exige le retrait des rebelles de Goma « sous 48 heures » et demande à Kinshasa de « prendre en compte les revendications
légitimes » des rebelles. Kabila rencontre pour la première fois le chef du M23, Jean- Marie Runiga.
25 novembre : Kinshasa exige le retrait des rebelles de Goma avant toute négociation.
27 novembre : Le M23 accepte de se retirer à 20 km au nord de Goma. Le chef militaire du M23 évoque un délai de « 2 ou 3 jours et affirme avoir » commencé
à transférer la logistique. Le chef de la branche politique continue à « exiger des négociations directes » avec Kabila.
28 novembre : Le M23 amorce son retrait de Goma (Onu et témoins). 62 corps sont retrouvés, affirme la Croix-Rouge congolaise. Kinshasa accuse le M23 de
se livrer à des pillages et à des « razzias systématiques » à Goma avant d’emporter son butin au Rwanda. Le Conseil de sécurité demande à nouveau au M23 de déposer
les armes et dénonce « l’appui extérieur » apporté aux rebelles.
30 novembre : Quelques centaines de policiers congolais entrent à Goma, pour sécuriser la ville en prévision du retrait des rebelles du M23. Le général Makenga accuse la mission de l’Onu de bloquer le processus de retrait du M23 de Goma en les empêchant de récupérer du matériel militaire à l’aéroport de la ville. Des centaines de rebelles du M23 quittent Sake. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies proclame des sanctions contre 2 chefs de la rébellion.
1er décembre : Quelques centaines d’hommes du M23 commencent à quitter Goma. Les rebelles libèrent le postefrontière de la Grande barrière, séparant Goma du Rwanda.

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