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Son et lumière : un modèle

Lundi, 26 janvier 2015

Qu’est-il arrivé à la Société égyp­tienne du son et lumière ? Où sont pas­sés ses magnifiques spectacles que nous suivions, lorsqu’ils avaient été joués pour la première fois au pied des Pyramides de Guiza, puis qui se sont installés plus tard dans d’autres zones archéologiques d’Egypte, comme Alexandrie, Louqsor et Assouan ? Est-il vrai qu’elle vit une crise financière, et qu’elle attend chaque mois l’aide du gouvernement ?

En effet, j’ai visité le site du son et lumière aux Pyramides de Guiza et je l’ai trouvé en ruine. Lorsque j’ai posé la question, on m’a dit que le recul du tourisme est le premier responsable de cette détérioration. Il faut répliquer à ces propos bien sûr. Le recul du tou­risme n’a pas affecté les hôtels et les musées à titre d’exemple, malgré les difficultés qu’ils affrontent. De plus, la Société du son et lumière a une longue expérience des opérations d’éclairage. Elle a, par exemple, éclairé la rue Al-Moezz dans Le Caire historique, au moment de sa restauration. Elle en a fait de même avec la Citadelle de Salaheddine, la mosquée Mohamad Ali, dont l’éclairage surprenant continue d’éblouir sur l’avenue Salah Salem. Elle a également éclairé la rive ouest à Louqsor et les tombes des nobles à Assouan.

Les spectacles de son et lumière ont été les premiers à utiliser les ampoules à faible consommation d’énergie dont nous conseillons actuellement forte­ment l’usage. Ce genre d’éclairage est non nuisible aux monuments. Où en est tout cela ?

Alors le problème essentiel ne réside pas dans le tourisme, même si son recul a certainement affecté les revenus de la société depuis 2011. C’est surtout l’ab­sence de vision innovatrice dans la gestion de la société dans une telle situation, et qui est appelée la science de la gestion « plan B » ou plan alterna­tif. Si nous dépendions du tourisme et que celui-ci se soit soudainement arrêté, nous devrions rechercher un plan alter­natif au lieu de demander au gouverne­ment les salaires des employés.

Y a-t-il, par exemple, un plan d’ex­pansion pour le tourisme interne et un autre destiné à sa promotion ? Y a-t-il un intérêt porté aux monuments isla­miques qui sont la ligne de mire du touriste arabe ? Y a-t-il un plan pour la coopération avec le gouvernorat du Caire qui pense maintenant restaurer les lieux liés à la vie de notre écrivain international Naguib Mahfouz pour les transformer en sites à visiter ? Il est triste d’épuiser notre potentiel et de détruire nos projets, ayant connu le succès. Le son et lumière n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres sous pré­texte de l’anarchie qui a suivi la révolu­tion. Nous avons entamé l’étape de la construction. Toute institution nationale se doit de chercher de nouveaux moyens innovateurs pour promouvoir et développer ses travaux. Ceci doit être le premier critère dans le choix de notre leadership lors de l’étape à venir .

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