Michel Aoun
Président du Courant patriotique libre, il est l’ancien chef des armées libanaises (1984-1989), puis chef du gouvernement intérimaire libanais en 1990. Agé de 81 ans, il est soutenu par le mouvement du 8 Mars et le Hezbollah. Vivant en exil en France depuis 15 ans après avoir été chassé du pouvoir en 1990 par une offensive syro-libanaise, le général Aoun est considéré comme l’une des figures de proue de l’opposition à « l’occupation syrienne » du Liban. Lors de l’élection parlementaire de 2005, sa liste bénéficie de l’appui de 70% des Libanais chrétiens. Il forme un groupe parlementaire appelé Bloc du changement et de la réforme. En 2006, il signe un accord avec Hassan Nasrallah qui se transforme en alliance. Il se porte candidat à la présidentielle de 2007, mais Michel Sleimane le devance. Lors des législatives de 2009, le Courant patriotique libre et ses alliés obtiennent 27 sièges au Parlement.
Samir Geagea
Samir Geagea
Chef de file du parti des Forces Libanaises (FL), il est le premier à annoncer sa candidature en avril dernier. Lors du premier vote au Parlement, il obtient 48 voix des députés, soutenu par le mouvement du 14 Mars de Saad Hariri. A 62 ans, Geagea a conservé de nombreux partisans fidèles, notamment à Bcharré, ville d’origine de sa famille, et à Achrafieh (secteur chrétien de Beyrouth très favorable aux Forces Libanaises). Mais l’Assemblée n’a pas réussi à se réunir une autre fois avec l’ensemble de ses membres pour valider un nouveau vote.
Il est l’un des partisans de la révolution syrienne et s’oppose ainsi au Hezbollah qui soutient le régime de Bachar.
Son rôle pendant la guerre civile libanaise a été très controversé : accusé de nombreux crimes, il est jugé après la guerre et passe 11 ans en prison entre 1994 et 2005, avant de reprendre une place dans la vie politique libanaise. Il cherche notamment à barrer la route à l’élection de Michel Aoun à la présidence. Sa candidature servirait à neutraliser celle du leader du Courant patriotique libre et à privilégier l’élection d’une personnalité « consensuelle ». Ainsi il a appelé son rival à un consensus autour d’un troisième candidat, le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwagi, ou le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.
Henri Helou
Henri Helou
Député du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, Henri Helou a vu sa candidature annoncée par le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, comme candidat du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, le qualifiant d’« homme de modération et de dialogue ». Helou veut ainsi s’imposer comme candidat consensuel entre Aoun et Geagea. « Je veux restaurer le dialogue et le partenariat entre tous. Un président fort est celui qui rassemble les Libanais », dit-il. Agé de 61 ans, il est le fils d’un ancien député, Pierre Helou.
Jean Kahwagi
Jean Kahwagi
Chef d'état-major des forces armées libanaises, son nom circule comme candidat de consensus pour le poste de président de la République. Il avait succédé à la tête de l’armée à Michel Sleimane devenu depuis président de la République en 2008. Sa nomination a été le fruit d’âpres négociations et de compromis entre les différentes factions politiques et religieuses du pays, notamment entre Michel Sleimane lui-même, le leader chrétien Michel Aoun, le Hezbollah et Saad Hariri.
Agé de 60 ans, Kahwagi est un officier de terrain qui a fait partie des officiers ayant refusé de collaborer avec l’armée israélienne dans les années 1970 et 1980.
En juillet dernier, son mandat à la tête de l’armée a été prolongé d’encore un an à la colère de Michel Aoun. Ce dernier est le seul qui pourrait s’opposer à sa nomination.
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