Les forces du 8 Mars de Hassan Nasrallah étaient divisées sur le vote, en raison du boycott du Courant patriotique libre de Michel Aoun.
Il regroupe les personnalités et mouvements politiques proches du gouvernement formé par le premier ministre Najib Mikati. Il compte notamment le Courant patriotique libre, maronite, présidé par Michel Aoun; le Hezbollah, chiite, dont le chef est Hassan Nasrallah; le mouvement Amal, du président du Parlement Nabih Berri, également chiite; le Courant Marada, entre autres. Au sein du Parlement, les parties de ce courant ne forment pas un seul bloc. Le Courant patriotique libre, et le Courant Marada, font partie du Bloc de la réforme et du changement, l’un des 4 blocs parlementaires principaux, qui regroupe des chrétiens (maronites et catholiques) avec quelques druzes.
Le mouvement Amal et le Hezbollah appartiennent, eux, au Bloc du développement et de la libération, qui compte également des chrétiens catholiques et des druzes. Alors que d’autres membres du Hezbollah appartiennent au Bloc de la loyauté pour la résistance.
Au total, les membres du 8 Mars occupent 68 sièges au Parlement. Cette alliance a été formée dans la foulée de l’assassinat du premier ministre Rafiq Al-Hariri le 14 février 2005. L’entente entre le mouvement de Michel Aoun et le Hezbollah a été conlue quelques années plus tard, en 2009.
Le 14 Mars
Avec le boycott des phalanges libanaises, le vote des forces du 14 Mars n'était pas unanime.
Il regroupe notamment le Courant du futur de Saad Al-Hariri (sunnite), soutenu par l’Arabie saoudite; les forces libanaises (chrétiens maronites) de Samir Geagea, et le parti des Kataëb (phalanges) libanaises. Au Parlement, la coalition est représentée par le Bloc liban en premier, qui compte une majorité sunnite et des minorités chiite, Alaouite et chrétienne. En tout, le 14 Mars occupe 60 sièges au Parlement.
Cette formation a été créée, elle aussi, suite à l’assassinat de Hariri, mais surtout en protestation à la présence militaire syrienne au Liban. Sa naissance a été marquée par les manifestations du 14 mars 2005, connues sous le nom de la « révolution du Cèdre ». Organisées principalement contre la Syrie, ces manifestations réclamaient l’implication du tribunal international dans l’assassinat de Hariri. C’est le mouvement du futur qui a présenté la proposition de prolonger le mandat du Parlement pour « maintenir la sécurité ». Le Courant druze de Walid Jumblatt, chef du parti progressiste socialiste, faisant partie du 14 Mars, a pourtant annoncé sa neutralité.
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