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Le judo égyptien retrouve le chemin du podium

Doaa Badr, Mardi, 21 octobre 2014

La sélection nationale de judo est de retour sur la scène internationale après avoir remporté une médaille d’or et une de bronze au Grand Prix de Tachkent (Ouzbékistan), du 16 au 18 octobre.

Judo égyptien
(Photo : www.ijf.org)

L’ouzbékistan a accueilli du 16 au 18 octobre le Grand Prix de Tachkent, une étape du tour international de judo qui offre des points pour la qualification olympique en 2016. Ce qui a donné un caractère spécial à la compétition qui a réuni 142 hommes et 140 dames, représentant 42 pays parmi les meilleurs au monde.

Cette étape du Grand Prix a souri aux Egyptiens. Ramadan Darwich (-100 kg) et Hatem Abdel-Akhar (-90 kg) ont décroché respectivement la médaille d’or et de bronze. Grâce à cette performance, le judo égyptien revient sur la scène internationale après une longue absence.

Samedi 18 octobre, la capitale Ouzbèke a découvert la suprématie des Egyptiens. Ramadan Darwich a retenu l’attention dès le début de la compétition. Il a été vainqueur du groupe D, après avoir battu facilement le Russe Arsen Omarov et l’Ouzbek Ramziddin Sayidov. Malgré le soutien des fans ouzbeks à leur judoka, Darwich n’a pas été affecté. L’Egyptien avait des nerfs d’acier. Il était confiant et sûr de son niveau. Il a facilement battu son adversaire qui joue à domicile.

Puis en demi-finale, Darwich a continué son élan en battant le Suédois Martin Pacek, vainqueur du groupe D. Le bon palmarès du Suédois, qui compte un grand nombre de médailles internationales et une 5e place aux Mondiaux, n’a pas effrayé l’Egyptien qui a remporté la rencontre grâce à un mouvement technique d’un très haut niveau, attirant l’attention de tous les spectateurs. En finale, Darwich a continué sa voie vers la plus haute marche du podium en battant le Belge Toma Nikiforov, grâce à un mouvement de Yuko à la dernière minute de la rencontre.

Il est à noter que Darwich avait remporté la semaine dernière une médaille de bronze au Grand Prix d’Astana au Khazakstan. Suite à cette performance, le vice-champion d’Afrique, Darwich, a permis aux Egyptiens d’écouter l’hymne national qui a retenti dans une compétition internationale de judo après une très longue absence.

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Darwich (à droite) et Abdel-Akhar ont été les héros du Grand Prix de Tachkent. (Photo : www.ijf.org)

Son compatriote, le jeune Hatem Abdel-Akher, champion d’Afrique, a réalisé lui aussi une excellente performance en décrochant la médaille de bronze de la catégorie des -90kg. Le jeune Egyptien a bien débuté la compétition, en battant l’Ouzbek Kamoliddin Kholmamatov, mais après avoir été battu par le Français Alexandre Iddir, Abdel-Akher termine 2e du groupe C. Après l’arrivée du Français en finale, l’Egyptien avait l’opportunité de disputer des matchs de repêchage pour la médaille de bronze. Enfin, après avoir battu le Tadjik Komronshoh Ustopiriyon, il a décroché la médaille de bronze pour annoncer ainsi la naissance d’un nouveau champion capable de se battre sur la scène internationale.

Ces résultats sont très importants pour le judo égyptien qui a connu un passage à vide. En fait, depuis la médaille de bronze obtenue aux Mondiaux 2011 par Islam Al-Chahabi, cette discipline a connu une certaine instabilité.

Une saison pauvre en compétition

En fait, cette saison était l’une des pires pour le judo égyptien. Jusqu’au mois d’octobre, la sélection seniors n’avait disputé aucune compétition de Grand Prix ou Grand Schelem qui sont des tournois qui permettent aux judokas d’acquérir de l’expérience et d’améliorer leur niveau. Cette année, la sélection nationale n’a disputé que la Coupe du monde de Madrid, où Islam Al-Chahabi a décroché une médaille de bronze. Puis, elle a disputé les Championnats d’Afrique de l’Ile Maurice, où les Egyptiens ont réalisé de très mauvais résultats en terminant 4e de la compétition avec 7 médailles dont 2 seulement d’or, 3 d’argent et 2 de bronze. Aux Championnats du monde qui ont eu lieu en septembre dernier, les Egyptiens ont déçu.

« Cette mauvaise performance était normale vu notre très mauvaise préparation. Pour des judokas de notre niveau, l’entraînement en Egypte n’est pas utile. Nous avons besoin d’effectuer de longs stages à l’étranger pour fréquenter les meilleurs judokas au monde », affirme Ramadan Darwich qui revient au jeu après sa convalescence. Tout au long de l’année, la sélection nationale n’a effectué qu’un seul stage de préparation à l’étranger de 10 jours seulement à Sushi (Russie).

« Le manque de moyens financiers était à l’origine de notre mauvaise préparation. Le changement du gouvernement égyptien a profondément affecté le sport. La Fédération égyptienne a reçu en retard l’argent débloqué par le ministère de la Jeunesse et du Sport. A un mois des Mondiaux, il était très difficile d’organiser un stage à l’étranger », souligne Haytham Al-Husseini, directeur technique de la sélection nationale depuis le début de cette saison.

En ce mois d’octobre, la situation s’est améliorée. On a commencé l’application du programme de préparation de la sélection nationale qui comporte plusieurs compétitions internationales, avec un long stage de préparation à l’étranger. Les médailles obtenues au Grand Prix ont prouvé cette bonne organisation.

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