Pendant que les touristes circulent librement à la Mosquée Al-Aqsa et se prennent en photo « selfie », les Palestiniens sont sur le qui-vive.
Dimanche dernier, un groupe de juifs orthodoxes s’est mêlé aux touristes étrangers pour se rendre, sous escorte, sur l’esplanade mais les policiers ont veillé à ce qu’ils ne prient pas ouvertement pour ne pas provoquer davantage les Palestiniens.
En effet, depuis plusieurs mois, des députés du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, appellent les juifs à aller prier sur le Mont du Temple, ce qui a provoqué des heurts le weed-end dernier.
Situation qui a poussé le président palestinien, Mahmoud Abbas, à menacer de saisir les instances pénales internationales après les « agressions » de colons israéliens contre Al-Aqsa. M. Abbas a aussi appelé les Palestiniens à empêcher l’accès à la mosquée aux colons et à utiliser « tous les moyens » pour protéger le site.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, un faucon ultra-nationaliste, l’a aussitôt accusé d’appeler à « une guerre de religion », comparant M. Abbas aux groupes islamistes radicaux en Iraq et en Syrie, comme l’organisation de l'Etat islamique et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaëda. Ce qui n’augure ni d’un dégel des crispations israélo-palestiniennes, ni d’une reprise des négociations de paix .
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