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Une affaire vieille de 18 ans

Mercredi, 07 novembre 2012

La société Centamin défraie la chronique depuis plus de 10 ans. C’est en 2001 que l’on trouve les racines du litige actuel.
L’histoire de la société Centamin en Egypte a commencé par la promulgation de la loi 222 de l’année 1994 qui créait une joint-venture entre Centamin et l’Autorité égyptienne des ressources minérales (EMRA). La loi donnait à la société le droit d’exploration de 5 830 km2, mais laissait aux parties concernées le soin de préciser, à l’issue de la phase d’exploration, la superficie consacrée à l’exploitation commerciale. Ce chiffre devait être ensuite approuvé par le ministre de l’Industrie à l’époque, Ali Al-Saïdi.
Selon Seifeddine Hassan, directeur des affaires juridiques de l’EMRA, le ministre n’avait ensuite pas respecté l’accord, décidant sans consulter la société de ne lui accorder que 3 km2 pour l’exploitation. « C’est très peu, on a fait nos recherches et la superficie minimum dans le monde est de 60 km2 », précise Hassan. La société a alors eu recours à l’arbitrage international en 2001. Dans le même cours — opaque — des événements, le président de l’EMRA, Ahmad Sweidan, qui a fait de la prison pour cette affaire, avait transmis à la société un document lui accordant pour l’exploitation l’intégralité de la superficie d’exploration. « Il a commis une erreur. Bien sûr que ce document a été annulé : il n’aurait jamais dû exister », reconnaît Seifeddine Hassan.
En 2004, l’EMRA passe sous tutelle du ministère du Pétrole, et en 2005, le ministre du Pétrole décide de résoudre l’affaire à l’amiable en cédant à la société, au terme des négociations, un droit d’exploitation pour 160 km2. « Les équipements pour une usine d’or s’étendent sur plusieurs kilomètres. L’extraction de quelques grammes demande un travail énorme », précise encore Hassan. Mais Hamdi Al-Fakharani, qui est à l’origine du procès contre Centamin, estime : « L’Egypte aurait pu gagner l’arbitrage international mais les responsables n’ont pas bien défendu les intérêts de l’Egypte ». Hassan défend au contraire qu’ils avaient tout simplement « suivi le conseil de notre représentant dans l’arbitrage » .
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