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Gaza : Près de 600 morts en deux semaines d'agression

Mardi, 22 juillet 2014

Gaza
Photo: Reuters

La situation est dramatique à Gaza. Deux semaines après son lancement, l’opération militaire israélienne se poursuivait toujours et les frappes aériennes augmentant même d’intensité par rapport aux jours précédents. Ces nouveaux bombardements portent à 584 le nombre total de morts palestiniens, et à 3640 le nombre de blessés, selon les services de Santé palestiniens. La plupart des morts sont des civils, dont près de la moitié sont des femmes, des mineurs et des personnes âgées. Amnesty International a estimé que la poursuite des bombardements sur des habitations civiles et un hôpital « s’ajoutaient à de possibles crimes de guerre qui doivent urgemment faire l’objet d’une enquête internationale indépendante ». Devant ce pilonnage sans répit et la destruction de leurs maisons, plus de 100000 habitants de Gaza qui n’ont nulle part où aller ont trouvé refuge dans les dizaines de bâtiments de l’Onu, où des femmes et des enfants sont installés à même le sol des couloirs, faute de places. « C’est un tournant pour l’UNRWA, puisque le nombre de personnes cherchant refuge auprès de notre organisation est 2 fois supérieur à celui du dernier conflit en 2009 », a ajouté le porte-parole de l’UNRWA, Christopher Gunness, en annonçant l’ouverture de 69 abris supplémentaires dans l’enclave palestinienne.

Côté israélien, l’armée israélienne annonce la mort de 2 soldats dans la nuit de lundi, portant le bilan à 27 victimes, ainsi que 2 civils. Un autre soldat est porté disparu et présumé mort, selon les médias israéliens. Ce bilan est 3 fois plus élevé que celui de la dernière opération terrestre à Gaza en 2008-2009. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu restait néanmoins déterminé à poursuivre ses opérations militaires aériennes et terrestres à Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, pour faire cesser les tirs de roquettes, dont une centaine ont encore touché son territoire. Dimanche soir, à l’issue de deux heures de consultations à huis clos, les 15 pays membres du Conseil de sécurité demandent un « retour à l’accord du cessez-le-feu de novembre 2012 » entre Israël et le Hamas. Ils « appellent au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils » et « soulignent la nécessité d’améliorer la situation humanitaire » dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a pressé dans la nuit de lundi à mardi le Hamas d’accepter la proposition égyptienne du cessez-le-feu, pour mettre fin au conflit. Dans une déclaration télévisée, le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a réitéré lundi les conditions du mouvement islamiste en vue d’un cessez-le-feu avec Israël, à savoir la levée du blocus israélien et la libération des prisonniers du Hamas. « Nous ne pouvons plus revenir en arrière, à la mort lente », a-t-il dit, en allusion au blocus imposé depuis 2006 à Gaza.

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