Undes phénomènes les plus déplorables depuis quelque temps dans les médias égyptiens est la faiblesse du niveau de préparation des émissions. Ces dernières reposent sur la célébrité des présentateurs et présentatrices. Cela alors que le noyau essentiel d’un programme télé est son équipe de préparation. Nous estimons énormément la célébrité des vedettes médiatiques, mais le plus important est le contexte général du programme, son niveau présenté et non les tenues et la coiffure de la présentatrice ou la cravate du présentateur.
Dans des programmes importants, le contenu semble superficiel, car la préparation est faible. Le résultat se traduit par des questions naïves et des commentaires superficiels. Dans le temps, quand la télévision égyptienne était encore à ses débuts, de grands éditorialistes participaient à la préparation et la rédaction des programmes télévisés. Par exemple, le célèbre écrivain Anis Mansour préparait les programmes culturels importants, comme des interviews avec Taha Hussein et Al-Aqqad. A mon avis, la préparation est l’aspect le plus important dans le travail de télévision. La façon de poser les questions, de parler et la culture générale des présentateurs sont des éléments qui font la réussite d’un programme.
Pour des raisons budgétaires, il y a aujourd’hui une tendance à ce qu’une seule personne soit responsable de la préparation, de la présentation et du déroulement du programme. Mais dans des situations critiques, la faiblesse de la préparation donne des émissions catastrophiques. Quand on fait un film, on se base sur le scénario, et quand il s’agit d’une présentation théâtrale, on se base sur le texte. C’est la même chose pour les interviews télévisées : ce sont les questions qui comptent le plus. Il n’était donc pas curieux que Naguib Mahfouz écrivait des scénarios et participait avec de grands écrivains à la préparation de grands programmes télévisés .
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