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Le peuple égyptien, tout comme son président, dit non à la déportation

Nevine Kamel , Mercredi, 05 février 2025

Le peuple égyptien, tout comme son président, dit non à la déportation

Nous sommes une nation qui a une position. La déportation du peuple palestinien est une injustice à laquelle nous ne pouvons prendre part. La sécurité nationale de l’Egypte est une ligne rouge qui ne peut faire l’objet de compromis. L’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza doit être pleinement appliqué. La solution de la cause palestinienne est celle des deux Etats et la création d’un Etat palestinien et non l’expulsion du peuple palestinien hors de sa terre.

Les messages du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, étaient clairs et décisifs pendant son tête-à-tête avec son homologue kényan au palais d’Al-Ittihadiya. « La conscience égyptienne n’acceptera jamais l’expansion de l’Etat d’Israël aux dépens de celui de la Palestine. Les Egyptiens n’y consentiront jamais, vu la place exceptionnelle du Sinaï dans leurs coeurs. Le peuple égyptien ne cèdera pas un seul pouce de sa terre. Et si on le lui demande, il sortira en masse pour dire non à cette injustice », a réitéré le président.

Ces messages se sont frayé une voie vers la conscience collective du peuple égyptien, qui a soutenu par différents moyens d’expression les propos du président. Dans un moment historique, les Egyptiens se sont rassemblés vendredi 31 janvier au terminal de Rafah dans le cadre d’une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien, affirmant leur rejet catégorique de tout déplacement forcé.

L’Etat et le peuple égyptiens n’accepteront qu’une solution juste et équitable à la cause palestinienne. Le président Abdel Fattah Al-Sissi a mis l’accent sur l’injustice infligée au peuple palestinien, qui a besoin de justice et non d’une plus grande injustice, à laquelle l’Egypte ne peut prendre part. Le président Sissi a exprimé la position inaliénable du peuple égyptien qui met à l’écart toute forme d’injustice vis-à-vis des Palestiniens. L’Egypte continuera à militer pour mettre fin à l’injustice dont les Palestiniens sont victimes, en soutenant le principe d’un Etat palestinien indépendant sur la terre de Palestine, sans jamais usurper ce qui reste des territoires palestiniens.

A quel point j’étais fière des propos du président Sissi, qui ont été précédés par le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui a exprimé la même position sur un ton fort, sévère et solide. Le président a voulu être l’expression la plus sincère de la position du peuple égyptien qui a dit son mot dans cette affaire : non à la déportation des Palestiniens, et non à toute atteinte à la sécurité nationale de l’Egypte. C’est en effet une position inaliénable, qui ne changera pas au fil du temps.

La déportation des Palestiniens serait la continuation d’une injustice historique et représenterait une violation flagrante du droit international. La proposition américaine représente une violation flagrante du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination. Une déportation de la population palestinienne constituerait également un dangereux tournant qui ne ferait que consolider le concept de déplacement forcé, qualifié de « crime contre l’humanité ».

La position de l’Egypte est en accord avec l’avis consultatif rendu par la Cour Internationale de Justice (CIJ) en juillet 2024 concernant la politique et les pratiques d’Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est. La CIJ a jugé que « la déportation forcée individuelle ou collective à partir d’un territoire occupé vers le territoire d’un Etat occupant, ou vers le territoire de tout autre Etat, occupé ou non, est interdite quel qu’en soit le motif », se référant au paragraphe I de l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève qui énonce explicitement le droit des peuples à l’autodétermination.

L’Egypte ne négligera jamais et ne reculera jamais face à la responsabilité historique qu’elle assume envers l’Etat palestinien. La question palestinienne est une cause fondamentale au Moyen-Orient. Toute violation de cette responsabilité menacera la sécurité de la région et donc la sécurité mondiale.

Ces messages du président sont parvenus au monde extérieur qui, à son tour, a soutenu la position de l’Egypte et son refus de tout déplacement des Palestiniens. Par conséquent, un front régional considérable s’est formé pour soutenir l’Egypte dans ses efforts pour mettre en place un Etat palestinien. Rappelons que l’Egypte a joué un rôle central dans les efforts visant à mettre fin à la crise à Gaza après son déclenchement le 7 octobre 2023.

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