Les corps de 20 soldats tués par balles ont été découverts dans le nord de l’Iraq et les violences sans répit ont fait par ailleurs dimanche 21 victimes dont 13 membres des forces de l’ordre, selon des sources de sécurité. Le puissant groupe djihadiste de l’Etat Islamique en Iraq et au Levant (EIIL) a revendiqué l’enlèvement et le meurtre de ces soldats dans un communiqué, précisant qu’il les avait kidnappés sur leur base militaire le 5 mai.
Des attaques ont aussi frappé les provinces de Diyala (centre) et Salaheddine (nord) ainsi que dans la province de Kirkouk (nord). Soldats, policiers et miliciens anti-Qaëda sont régulièrement visés par les attaques meurtrières qui frappent quasi quotidiennement le pays. Plus de 3100 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année dans ces violences, auxquelles personne ne semble capable de mettre fin. Le niveau des violences, qui tuent en moyenne 25 Iraqiens chaque jour, flirte avec celui de 2008, lorsque le pays sortait à peine d’un conflit confessionnel sanglant, après l’invasion américaine de 2003.
Ces violences ont lieu alors que le décompte des votes des élections législatives du 30 avril, les premières depuis le départ des troupes américaines, est toujours en cours. Le premier ministre sortant Nouri Al-Maliki reste le favori pour décrocher un troisième mandat, même si aucun parti ne semble en mesure de remporter la majorité des 328 sièges en jeu, et la formation d’un gouvernement pourrait se révéler difficile. En 2010, lors des dernières législatives, les tractations entre différents groupes avaient pris plus de 8 mois, un scénario qui pourrait se reproduire.
Lien court: