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A la veille du second échange des otages : Israël poursuit ses violations au Liban et en Cisjordanie occupée

Racha Darwich (avec Agences), Vendredi, 24 janvier 2025

Tandis que les gazaouis sont autorisés à retourner vers le nord, les opérations israéliennes en Cisjordanie suscitent de graves inquiétudes quant à un recours inutile ou disproportionné à la force.

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Des Palestiniens poursuivent des camions d'aide humanitaire arrivés par le point de passage de Karm Abou Salem entre l'Égypte et la bande de Gaza, à Rafah. Photo : AP

A la veille du second échange des otages israéliens contre les prisonniers palestiniens, prévu pour samedi 25 janvier, des centaines de camions d'aides alimentaires, médicales et de carburant affluent à l'intérieur de la bande de Gaza où vivent quelque 1,9 millions de personnes déplacées.

Le Hamas a déclaré sur sa chaîne Telegram et sur son site officiel que « les déplacés internes seront autorisés à retourner vers le nord à pied, sans armes et sans être fouillés, via la rue Al-Rashid. Ils auront la liberté de mouvement entre le sud et le nord de la bande de Gaza après l'échange des prisonniers et le retrait des forces israéliennes de l'axe de la rue Al-Rashid ».

« Tous types de véhicules seront autorisés à retourner au nord de l'axe de Netzarim après inspection », a ajouté la même source.

Le Hamas doit annoncer vendredi les noms des otages israéliens qui seront libérés samedi alors qu’il avait annoncé mardi 21 janvier qu’il s’agirait de quatre femmes.

Au milieu des décombres, les équipes de l’Autorité de l’eau de Gaza éprouvent d’énormes difficultés à parvenir à l’infrastructure hydrique et sanitaire, selon un communiqué publié vendredi 24 janvier et ce en raison du manque d’équipements et de carburant pour dégager les décombres.

Attaques meurtrières et arrestations en Cisjordanie

Le cessez-le feu fragile tient à Gaza, alors que l'armée israélienne poursuit pour la quatrième journée ses attaques contre la Cisjordanie occupée. Le correspondant d'Al-Qahera News, rapporte que des soldats israéliens, appuyés par des bulldozers, des avions et des véhicules blindés ont lancé une opération d'envergure baptisée « Mur de Fer », contre le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée.

Le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à Genève, Thameen Al-Kheetan, a critiqué ces opérations israéliennes qui « suscitent de graves inquiétudes quant à un recours inutile ou disproportionné à la force en violation du droit international et des normes et des standards applicables aux opérations de maintien de l'ordre ». Et d’ajouter qu’au moins 12 Palestiniens ont été tués et 40 blessés par les forces de sécurité israéliennes depuis mardi, « la plupart d'entre eux n'étant apparemment pas armés ».

Selon l’agence Wafa, les bulldozers de l'occupation ont détruit la rue principale menant à l'hôpital public de Jénine et ont bouclé ses accès, rendant presque impossible le transport des blessés et des patients. Ils ont également imposé un siège aux hôpitaux Al-Razi et Ibn Sina.

L’armée israélienne poursuit la destruction des maisons dans le camp de Jénine alors qu’ils en ont transformé d’autres en casernes militaires après avoir expulsé ses habitants, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa qui ajoute que les soldats israéliens mènent une vaste campagne d’arrestations parmi les Palestiniens de Jénine alors qu’ils imposent un blocus à Jéricho depuis six jours.

En effet, Israël a transformé la Cisjordanie en une véritable cage, augmentant à 898 le nombre de barrières et de points d'inspections. 

Ces barrages permanents ponctuent la Cisjordanie à la lisière d’Israël ou à proximité des colonies israéliennes. 

Retrait sine die des forces israéliennes du sud Liban

Au Liban, à l'approche de la date butoir pour le retrait de l'armée israélienne du sud du pays le 26 janvier, celle-ci a annoncé qu'elle remettra sine die son retrait du sud Liban.
En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre, seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU peuvent être désormais déployés dans le sud Liban.

Mais les forces israéliennes ont laissé derrière elles d'immenses destructions. Des villes entières ont été ravagées après l'entrée en vigueur de la trêve, comme la ville de Naqoura où les maisons dévastées et les vergers abandonnés en ont fait une ville fantôme.
 

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