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Accord pour un cessez-le-feu à Gaza : Soulagement international

Ahraminfo avec AFP, Mercredi, 15 janvier 2025

L'accord, annoncé le mercredi a été négocié pendant des semaines par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis qui seront aussi les garants pour sa mise en place. (Mise à jour le jeudi à 12h00)

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Les Palestiniens dans la rue après l'annonce de la trêve. Photo : AFP

Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, après 15 mois d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé dans le chaos le territoire palestinien.

L'accord a été âprement négocié par les médiateurs internationaux, Qatar, Etats-Unis et Egypte, et conclu à quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Selon le Premier ministre du Qatar, la trêve entrera en vigueur dimanche.

Tour d'horizon des principales réactions à cette annonce.

Egypte

Le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a salué l'accord, qu'il a présenté comme le résultat de "plus d'un an d'efforts acharnés de médiation égyptienne, qatarie et américaine".

Dans un communiqué, il a souligné "l'importance d'accélérer l'entrée d'une aide humanitaire d'urgence à la population de Gaza pour faire face à la situation humanitaire catastrophique actuelle".

Arabie saoudite

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a salué l'accord tout en appelant à un retrait total israélien du territoire palestinien dévasté par quinze mois de guerre.

"L'Arabie saoudite se félicite de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et salue les efforts déployés par le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis à cet égard", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Le royaume souligne l'importance de s'en tenir à l'accord et de mettre un terme aux agressions israéliennes sur Gaza et du retrait des forces d'occupation israéliennes, de manière totale de la bande" de Gaza et de "tous les autres territoires palestiniens et arabes", indique le communiqué.

Jordanie

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué l'accord et a exhorté la communauté internationale à engager une "action immédiate pour acheminer l'aide" dans le petit territoire palestinien.

Iran

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a salué jeudi la "résistance" palestinienne qui a "vaincu" Israël, après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, soutenu par Téhéran.

"Aujourd'hui, le monde a compris que la patience des habitants de Gaza et la ténacité de la résistance palestinienne ont forcé le régime sioniste à battre en retraite", a-t-il déclaré dans un message publié sur son compte X, ajoutant qu'Israël, ennemi juré de Téhéran, était "vaincu".

"La fin de la guerre et l'imposition d'un cessez-le-feu (...) constituent une victoire claire et une grande victoire pour la Palestine, ainsi qu'une défaite encore plus grande pour le monstrueux régime sioniste", ont pour leur part indiqué les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, dans un communiqué.

Le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf a lui estimé que l'accord, annoncé mercredi par Washington et Doha, "a empêché le régime sioniste d'atteindre son objectif stratégique".

Il a appelé à une "action pour punir le régime criminel et guérir les blessures de la nation palestinienne".

Etats-Unis, Joe Biden

Joe Biden s'est dit "ravi" mercredi de la future libération des otages à Gaza, prévue par l'accord conclu entre Israël et le Hamas.

Le président américain, qui quittera la Maison Blanche lundi au lendemain de l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza, a affirmé dans un communiqué que cet accord était à mettre au crédit d'une "tenace et minutieuse" campagne diplomatique américaine.

Etats-Unis, Donald Trump

Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions à la Maison Blanche lundi, s'est attribué mercredi le mérite d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et assuré qu'il ne laisserait pas la bande de Gaza "redevenir un refuge pour terroristes", après l'annonce par plusieurs sources d'un tel accord.

Israël

Le président israélien Isaac Herzog a salué l'accord sur une trêve à Gaza, le qualifiant de "bon choix" afin de ramener les otages retenus dans le petit territoire palestinien.

"En tant que président de l'Etat d'Israël, je dis de manière très claire: c'est un bon choix. C'est un choix important. Un choix nécessaire", a affirmé M. Herzog dans une intervention télévisée.

Hamas

Le Hamas a déclaré que l'accord de cessez-le-feu à Gaza était le fruit de la "ténacité" du peuple palestinien et de la "vaillante résistance" du mouvement islamiste.

"L'accord de cessez-le-feu est le produit de la ténacité légendaire de notre peuple palestinien et de notre vaillante résistance dans la bande de Gaza depuis plus de 15 mois", a déclaré le mouvement dans un communiqué, avant d'ajouter que l'accord ouvrait "la voie à la réalisation des aspirations de (son) peuple à la libération".

"Nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas", les souffrances vécues par les Palestiniens, a souligné le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya.

Union européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué l'accord de trêve et exhorté les deux parties à "le mettre pleinement en oeuvre".

"Cet accord apporte de l'espoir à toute une région, où les gens ont enduré d'immenses souffrances pendant bien trop longtemps", a-t-elle applaudi sur X.

"Je salue l'accord de cessez-le-feu et l'accord sur les otages entre Israël et le Hamas, qui apporteront un répit bien nécessaire aux personnes touchées par ce conflit dévastateur", a affirmé pour sa part la commissaire européenne à la Méditerranée Dubravka Suica, sur X.

Allemagne

"Ce cessez-le-feu ouvre la porte à une fin permanente de la guerre et à l'amélioration à la situation humanitaire précaire à Gaza", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz sur X, soulignant que l'accord devait désormais être "appliqué à la lettre".

"Il y a de l'espoir que les otages soient enfin libérés et que les morts à Gaza cessent. Tous ceux qui occupent des postes de responsabilité doivent maintenant veiller à saisir cette opportunité", a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sur les réseaux sociaux.

Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l'accord à Gaza, "une nouvelle qu'attendaient désespérément les Israéliens et les Palestiniens", n'avait que "trop tardé".

"Ils ont supporté le plus gros de ce conflit - déclenché par la brutale attaque terroriste du Hamas", a-t-il remarqué dans un communiqué, ajoutant qu'il faut désormais s'attacher à bâtir "un avenir durablement meilleur (...) grâce à une solution à deux Etats".

Italie

Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé que l'accord conclu pour un cessez-le-feu et la libération d'otages à Gaza était "une excellente nouvelle", et "un pas important vers la paix".

"Nous devons consolider ce cessez-le-feu et avancer vers les prochaines étapes", a-t-il ajouté devant des journalistes.

Espagne

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué l'accord, affirmant qu'il "est crucial pour atteindre la stabilité régionale".

Il "représente une étape indispensable sur la voie d'une solution à deux Etats et d'une paix juste et respectueuse du droit international", a-t-il écrit sur X, ajoutant que l'accord "devrait mettre fin au conflit, permettre de remédier à la situation humanitaire désastreuse à Gaza et de libérer tous les otages".

France

Emmanuel Macron a affirmé que l'accord doit être "respecté" et qu'une "solution politique" devait "advenir".

"Après quinze mois de calvaire injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis, espoir pour les otages et leurs familles. Ce soir, mes pensées vont à Ofer (Kalderon) et Ohad (Yahalomi)", les deux Franco-Israéliens retenus par le mouvement islamiste palestinien, a déclaré le président français sur X. "L'accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir", a-t-il plaidé.

Belgique

"Après de trop longs mois de conflit, nous éprouvons un immense soulagement pour les otages, pour leurs familles et pour la population de Gaza", a affirmé le Premier ministre belge, Alexander de Croo, dans un message sur X. "Espérons que ce cessez-le-feu mettra fin aux combats et marquera le début d'une paix durable. La Belgique est prête à y contribuer".

Turquie

Nous espérons que cet accord sera bénéfique pour notre région et pour toute l'humanité, en particulier pour nos frères palestiniens, et qu'il ouvrira la voie à une paix et à une stabilité durables", a écrit le président turc Recep Tayyip Erdogan sur X.

Chine

La Chine a "salué" l'accord appelant à sa mise en oeuvre "effective" alors que le gouvernement israélien doit encore donner son feu vert définitif.

"La Chine salue l'accord sur un échange entre un cessez-le-feu et la libération d'otages à Gaza, exprimant l'espoir que cet accord soit mis en oeuvre de manière effective et qu'il ouvre la voie à un cessez-le-feu complet et permanent", a affirmé Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière à Pékin.

ONU

Le secrétaire général de l'ONU a salué l'accord de trêve à Gaza, "première étape cruciale" qui doit impérativement permettre la levée des obstacles à l'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

"Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l'acheminement de l'aide humanitaire à travers la bande de Gaza pour que nous puissions soutenir une augmentation majeure de l'aide humanitaire d'urgence", a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que la priorité était d'"alléger les souffrances immenses causées par le conflit".

Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a salué l'accord , affirmant qu'il promettait "un profond soulagement après tant de douleur et de misère insupportables".

"Je suis extrêmement soulagé par l'annonce de la première phase d'un cessez-le-feu à Gaza, et maintenant il est impératif qu'il tienne", a-t-il déclaré dans un communiqué.

CICR

Le Comité international de la Croix rouge (CICR) s'est dit prêt à faciliter la libération d'otages et de prisonniers et à "augmenter massivement" son assistance à Gaza.

UNRWA

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a plaidé mercredi soir pour "une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue" de l'aide humanitaire à destination de Gaza après l'annonce d'une trêve devant permettre de mettre un terme à plus de 15 mois de guerre.

"Ce qu'il faut, c'est une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue de l'aide humanitaire (...) pour répondre aux souffrances énormes causées par cette guerre", écrit M. Lazzarini sur X, saluant un accord devant "apporter le répit dont la population de Gaza a tant besoin et la libération des otages" retenus dans Gaza.

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