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Syrie: une ONG rapporte l'exécution en public d'un responsable local accusé d'être lié au pouvoir déchu

AFP , Vendredi, 10 janvier 2025

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Des membres des forces de sécurité syriennes inspectent des pilules d'amphétamine, connues sous le nom de Captagon, à l'intérieur d'une résidence où elles étaient fabriquées avant la chute du gouvernement de Bashar Assad, dans la banlieue de Damas, en Syrie. Photo : AFP

Une ONG a fait état vendredi de l'exécution en public du maire de Doummar, une banlieue nord-ouest de Damas, considéré comme un fidèle du pouvoir déchu en Syrie, par des hommes armés liés aux nouvelles autorités.

"Mazen Kneneh, connu pour sa loyauté envers l'ancien régime, a été exécuté" par des hommes armés appartenant à la coalition armée qui a pris le pouvoir le 8 décembre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Il était accusé d'avoir "rédigé des rapports de sécurité mensongers" qui ont valu à de nombreux jeunes de la région d'être incarcérés et torturés, a ajouté l'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Ce responsable était responsable de la mort de plusieurs jeunes du quartier, selon l'OSDH.

Le nouveau pouvoir n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat sur la mort de Mazen Kneneh qui, d'après l'OSDH, a provoqué des scènes de liesse parmi les habitants.

Ces derniers jours, les autorités ont lancé plusieurs opérations de sécurité dans différentes régions du pays à la recherche de responsables du pouvoir déchu.

Parmi les personnes interpellées figurent "des informateurs des anciens services de sécurité du régime, des hommes armés fidèles au régime et pro-iraniens, des militaires et des officiers de grades inférieurs, dont il est avéré qu'ils ont commis des meurtres et des actes de torture", avait indiqué l'OSDH fin décembre.

Le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane, avait affirmé que "certains individus, dont des informateurs, ont été interpellés puis tués immédiatement, ce qui est totalement inacceptable".

Au terme d'une offensive éclair, une coalition de rebelles supportée par la Turquie, est entrée le 8 décembre à Damas, poussant le président Bachar al-Assad à la fuite.

Quelques jours plus tard, alors que la communauté internationale s'inquiétait de l'arrivée au pouvoir de ces islamistes radicaux, les nouvelles autorités ont promis d'instaurer un "Etat de droit".

Fin décembre, le nouveau chef des Renseignements généraux, Anas Khattab, avait fustigé "l'injustice et la tyrannie de l'ancien régime", affirmant que l'appareil sécuritaire allait être restructuré.

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