Dimanche, 19 janvier 2025
International > Monde Arabe >

"Une nouvelle ère de l'histoire du Liban commence aujourd'hui", annonce son nouveau président Joseph Aoun

AFP , Jeudi, 09 janvier 2025

`
Le nouveau président du Liban, Joseph Aoun, marchant devant le siège du Parlement libanais, le 9 janvier 2025. Photo : AFP

Le nouveau président libanais, Joseph Aoun, a déclaré jeudi que son élection marquait le début d'une "nouvelle ère" de l'histoire du pays, s'engageant à mener des réformes et assurant que l'Etat aurait le "monopole des armes".

"Aujourd'hui commence une nouvelle ère dans l'histoire du Liban", a déclaré M. Aoun dans un discours après avoir prêté serment au Parlement, juste après son élection qui a mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays.

Il a annoncé qu'il s'"emploierait à consacrer le droit de l'Etat à avoir le monopole des armes", après une guerre dévastatrice entre le mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien, lourdement armé, et Israël.

Il s'est engagé à des consultations rapides pour nommer un Premier ministre qui devra obtenir la confiance de la communauté internationale et mettre en oeuvre des réformes urgentes, destinées à relancer l'économie et à reconstruire les zones dévastées dans le sud.

Le nouveau président s'est aussi engagé à respecter la trêve avec Israël après un accord de cessez-le-feu fin novembre.

L'accord prévoit le déploiement de l'armée libanaise dans les zones frontalières au fur et à mesure du retrait de l'armée israélienne des zones qu'elle a occupées pendant le conflit qui a fortement affaibli le Hezbollah.

"Nous discuterons d'une stratégie de défense complète (...), afin de permettre à l'Etat libanais de mettre fin à l'occupation israélienne et de repousser ses agressions", a-t-il ajouté.

M. Aoun a dit vouloir "les meilleures relations possibles avec les pays arabes frères" alors que les liens entre le Liban et plusieurs pays arabes s'étaient tendus ces dernières années en raison du rôle influent du Hezbollah, considéré comme "terroriste" par certains Etats du Golfe.

Il a également appelé à entamer "un dialogue sérieux et respectueux avec l'Etat syrien pour discuter de (...) tous les dossiers en suspens", après la chute du président Bachar al-Assad, allié du Hezbollah.

M. Aoun a en outre affirmé qu'il refuserait "toute ingérence" dans la justice. "Il n'y a aucune immunité pour les criminels ou les corrompus, et il n'y a pas de place pour les mafias, le trafic de drogue ou le blanchiment d'argent", a-t-il dit.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique