Le Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, doit se rendre en Syrie dans les prochains jours pour une mission exploratoire afin d’évaluer les développements actuels, après l’arrivée au pouvoir de Hayat Tahrir Al-Sham (HTS). La Ligue arabe « a pris l’initiative de contacter le ministère des Affaires étrangères de la nouvelle administration syrienne pour organiser la visite de Zaki à Damas à la tête d’une délégation du Secrétariat général de la Ligue », selon une source diplomatique arabe. « Ils ont promis de faciliter cela », a ajouté la source. L’objectif de cette visite est d’établir des canaux de communication avec les nouvelles autorités qui ont remplacé Bachar Al-Assad.
Des sources diplomatiques suggèrent que « si l’administration syrienne fait preuve d’ouverture envers les pays arabes, la Ligue arabe n’est peut-être pas actuellement une priorité pour eux ». « Ils pourraient même considérer l’organisation comme ayant été un obstacle lorsque la Syrie a été réintégrée à son siège ».
En mai 2023, le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, lors d’une réunion d’urgence tenue au Caire, a approuvé le retour de la Syrie au sein de la Ligue. Cette décision a annulé la suspension de l’adhésion de la Syrie qui avait été imposée en novembre 2011 à la suite du déclenchement des manifestations dans le pays. Le retour de la Syrie à la Ligue a ouvert la voie à Assad pour participer au sommet de Djeddah, marquant sa première apparition à un sommet arabe en 13 ans.
Dans une déclaration à la presse lundi 6 janvier, Hossam Zaki a déclaré que la décision concernant la représentation de la Syrie au sein de la Ligue — en particulier concernant la nomination d’Ahmed Al-Chareh au siège de la Syrie — serait laissée aux Etats membres et non au Secrétariat général. « La question de savoir qui représente la Syrie à ce siège est essentiellement une affaire intérieure syrienne. Lorsqu’un régime change dans un pays, le nouveau régime le représente au sein de l’organisation », a-t-il dit.
Cependant, Zaki a souligné que l’affaire pourrait être liée au Conseil de sécurité, car il existe des décisions concernant l’organisation dirigée par Al-Chareh, Hayat Tahrir Al-Sham, auparavant le « Front Al-Nosra », la branche officielle d’Al-Qaëda en Syrie, qui est depuis mai 2014 inscrite sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU et son chef, Al-Chareh, lui-même est inscrit sur la liste depuis juillet 2013.
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