L’Egypte a apuré entre 25% à 30% des arriérés dus aux compagnies pétrolières étrangères, a indiqué le ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, lors d’un entretien dimanche 5 janvier sur la chaine égyptienne ON.

« Des solutions créatives sont envisagées pour gérer les retards de paiement. En cas de production supplémentaire, par exemple, les compagnies pétrolières pourraient s’octroyer une partie voire, la totalité, de la part du ministère du Pétrole », a expliqué Khouchouk.

Le ministre n'a pas annoncé le montant des sommes dues à ces compagnies.

« L'Etat met en priorité la hausse des investissements dans les secteurs gazier et pétrolier et le retour en force des travaux d'exploration », a-t-il ajouté.

Plusieurs sociétés avaient suspendu leurs travaux en Egypte en raison des sommes non payées par le gouvernement, avant la conclusion d’un accord en août 2024 pour le règlement des arriérés et la reprise des travaux.

La société italienne Eni a confirmé, vendredi 3 janvier, qu’elle reprendrait « d’ici quelques semaines » ses travaux de forage dans le champ Zohr, le plus grand champ gazier en Méditerranée.

« Soutien au citoyen » et vente d'actifs

Lors de cette interview, Kouchouk a promis « des mesures ciblées pour apporter un soutien aux citoyens ».

« Tout surplus budgétaire sera consacré à la santé, à l'éducation et à la protection sociale », a-t-il ajouté.

Le pays est en proie depuis plusieurs années à une vague d'inflation qui avait atteint 40% en septembre 2023 avant de baisser graduellement jusqu'à 25,5 en novembre 2024.

Le ministre des Finances a aussi confirmé les déclarations du premier ministre selon lesquelles quatre compagnies publiques seraient mises en vente au cours de la première moitié de 2025, « soit par l'intermédiaire d’une introduction en bourse ou d’un partenariat ».

Il a insisté que la priorité de la politique économique actuelle était la réduction de la dette et du déficit budgétaire.