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Ahmed Omar Miitig est nommé chef du gouvernement de transition et chargé de former son cabinet et le présenter au CGN pour obtenir sa confiance dans un délai de 15 jours », selon le texte d’une décision signée par le président du Congrès, Nouri Abou Sahmein.
La veille, lors d’une session présidée par le premier vice-président du Congrès, Ezzeddine Al-Awami, Ahmed Miitig, un homme d’affaires méconnu du grand public, a obtenu au terme d’un troisième tour, 113 votes, en deçà du nombre requis de 120 votes favorables. Un autre résultat a été annoncé un peu plus tard par le second président du Congrès, Salah Al-Makhzoum, selon lequel M. Miitig a pu réunir 121 votes et qu’il était invité à prêter serment comme premier ministre. Chose faite quelques minutes plus tard, en l’absence du premier vice-président qui avait déjà quitté la salle.
Des députés ont alors contesté le nouveau comptage, affirmant que le premier résultat annoncé avait déjà été validé et la séance levée. Dans deux lettres adressées dimanche soir au gouvernement et aux membres du Congrès, M. Awami a qualifié l’élection de M. Miitig de « nulle et illégale », demandant au gouvernement sortant de Abdallah Al-Theni, de continuer à gérer les affaires courantes, jusqu’à l’élection d’un nouveau premier ministre. Cette confusion illustre les divisions profondes à la tête d’un Etat déjà faible et qui n’arrive pas à imposer son autorité sur des milices qui font la loi dans le pays et qui agissent en toute impunité. La semaine dernière, sur 7 candidats en lice, Miitig et Al-Hassi étaient arrivés en tête avec respectivement 67 et 34 voix. Mais le second tour avait été interrompu par une attaque menée contre les locaux du Congrès par un groupe armé dont les motivations sont toujours inconnues.
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