L’Autorité nationale de règlementation des télécommunications (NTRA) a organisé jeudi 2 janvier une conférence de presse pour élucider la situation au lendemain de l’entrée en vigueur d’un nouveau système pour collecter la taxe de 38,5% imposée sur les téléphones portables achetés à l’étranger. 

Conformément aux déclarations du président exécutif de la NTRA, Mohamed Shamroukh, chaque passager égyptien aura droit, à son retour au pays, à un portable personnel exonéré de toutes taxes.

Dans l’objectif affiché de lutter contre la contrebande et à soutenir la production locale, la NTRA a lancé l’application Telephony, pour collecter les taxes applicables.

Faute d’enregistrement des téléphones provenant de l’étranger, ceux-ci seraient désactivés par les opérateurs locaux au bout d’un délai de trois mois.

L'annonce de cette nouvelle réglementation a soulevé beaucoup d’interrogations et donné lieu à la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux notamment concernant les limites desdites exemptions.

« Notre objectif n’est pas de pénaliser les égyptiens, expatriés ou autres, qui souhaitent acheter un téléphone pour l’usage personnel. Cela dit, tout appareil supplémentaire sera soumis aux taxes et douanes en vigueur », a précisé Shamroukh.

Il a ajouté que lors du premier jour de l’entrée en vigueur du nouveau système le 1er janvier, 305 personnes ont déclaré leur téléphone personnel à leur entrée en Egypte, bénéficiant de l’exemption de taxe prévue.

Le chef du NTRA a noté que les taxes en question étaient déjà en vigueur depuis des années et qu'il s’agissait simplement de numériser sa collecte.

D’après Shamroukh les cinq usines de fabrication de téléphones mobiles en Egypte ne parviennent pas à réaliser leur potentiel de production à cause de la contrebande.

Celle-ci représente, d’après lui, 80% des téléphones portables utilisés en Egypte.

La preuve en est que, dit-il, la veille de l’entrée en vigueur du nouveau système plus de 1,3 millions d’appareils iPhone et Samsung ont été activés afin de se soustraire à la nouvelle taxe.