Dès janvier 2025, les voyageurs qui arrivent dans les ports et les aéroports égyptiens seront appelés à enregistrer leurs portables personnels sur une application électronique. Ils devront payer des taxes sur les appareils supplémentaires (38,5%), a déclaré le vice-ministre des Finances, Sherif Elkilany, jeudi 26 décembre.

Ce nouveau système, actuellement en cours d’expérimentation dans les ports et les aéroports égyptiens, vise à combattre la contrebande de téléphones portables.

Fruit d’une coopération entre les ministères des Finances et des Télécommunications, il vise à protéger l'industrie locale et les investissements, selon les responsables du ministère des Finances. « Cette mesure vise non seulement à combattre la contrebande mais aussi à soutenir les entreprises locales qui fabriquent des téléphones face à la concurrence des produits importés », a affirmé Elkilany.

« Un seul téléphone portable par passager venant de l'étranger sera exempté des droits de douane », ajoute-t-il.

Et d’expliquer que plus de 95 % des téléphones portables qui sont entrés en Egypte en 2024 provenaient de la contrebande. « Le volume mensuel de la contrebande se chiffre à 5 ou 6 milliards de livres égyptiennes. Nous voulons renforcer le contrôle sur les téléphones qui entrent illégalement en Egypte », a souligné Elkilany.

Conformément à la nouvelle décision, les droits de douane sur les téléphones importés devront être payés dans les 90 jours suivant leur entrée en Egypte.

Rasha Abdel Aal, vice-présidente de l'Autorité fiscale égyptienne (ETA), a indiqué qu’en vertu de la nouvelle réglementation, les passagers ne pourront pas activer leurs téléphones importés s’ils ne paient pas les droits de douane.

Ce nouveau système permettra de juguler la contrebande. Les téléphones dont les droits de douane n’ont pas été payés seront bloqués. Des guides seront distribués dans les ports et aéroports pour informer les voyageurs de cette nouvelle réglementation.

Les droits de douane des téléphones reçus en cadeau devront être payés auprès de l'Autorité de régulation des télécommunications dans les aéroports afin de pouvoir les activer.